Nous sommes assez pressés depuis notre débarquement à Oslo. C’était pareil hier. Rouler vers le nord en six jours tout en passant par la côte et non sans dédaigner quelques autres détours force à garder une certaines cadence. Une cadence telle qu’il nous reste un peu de temps avant notre rendez-vous dans dans deux jours avec Alex et Frederik à l’aéroport d’Evenes. On réfléchît si on doit aller à Tromsø, Nicolas est intéressé par la ville qui tourne autour de Fridtjof Nansen et son expédition vers le pôle avec le navire Fram. Mais ce seraient 320 kilomètre rien que pour l’aller.
La météo s’annonce bonne ce 3 septembre 2022. Les prévisions d’aurores boréales sont moyennes. Nous décidons de chercher un endroit dégagé de lumières dans les Îles Vesterålen. Notre choix tombe sur la presqu’île d’Elgsnes. Pour y arriver, il faut d’abord partir de la terre ferme à Bognes vers le nord.
Bognes quai nord – Lødingen
Cette route est forcé parce que le passage classique à Skarberget (E6) est fermée cet automne 2022 à cause de travaux sur les embarcadères. La seule autre alternative se trouve plus bas et mène encore plus loin vers l’est (Drag-Kjøpsvik), ce passage est aussi indiqué comme contournement officiel. Pour cette raison, il ne se passe pas grand chose au quai nord vers Lødingen. La traversée dure plus d’une heure et on a des vues merveilleuses sur les Îles Lofoten au nord-ouest et des montagnes impressionnantes à l’est.
Nous payons le prix standard de NOK233 pour un véhicule jusqu’à six mètres de long.
Le navire est âgé (1993), mais, il est fonctionnel. C’est un ferry classique à pont fermé et propulsé par un moteur diesel.
Les montagnes escarpées à l’est. Parmi celles-ci passe la route E6 vers Narvik. Nous y sommes passés avec un ciel tout aussi bleu en mars 2014.
Nous devrions voir le phare de Tranøy où nous sommes passés hier, mais il ne se détache pas des îles devant le massif montagneux de Hamarøya au fond au centre.
La chaîne des Îles Lofoten s’étend vers l’ouest. Dans nos réflexions de la veille se trouvait aussi la variante de partir directement de Bodø au nord de Saltstraumen vers Moskenes à l’extrémité ouest des Îles Lofoten. Nous avons rejeté cette idée parce que nous y irons sûrement de notre location au centre des Îles Lofoten. Mais cette approche doit aussi être très belle par temps clair.
Le ferry n’est rempli qu’à moitié. Les véhicules sont à moitié des camping-cars et à moitié des transports professionnels et des artisans.
De Lødingen Flesnes sur l’île Hinnøya
Nous avons quelques kilomètres de route pour rejoindre le deuxième passage en ferry. Un peu au nord de Lødingen, nous rejoignons la route E10 qui traverse les Îles Lofoten d’est en ouest. À Kanstad, on monte le long de Innerfjorden vers le nord et on traverse un col dans la vallée Austerdalen. Les montagnes sont impressionnantes, mais elle ne dépassent pas 400 mètres d’altitude.
On quitte la route E10 à partir de Gullesfjordbotn et on continue vers le nord, tout en restant toujours sur la rive ouest de ce fjord.
On arrive donc à Flesnes. Nous voyons en ligne et aussi à la position du ferry dans le fjord, que nous avons une heure d’attente. L’embarcadère est en travaux, il n’est pas agréable d’attendre ici. On continue donc le long de la route vers le nord. La section goudronnée s’arrête vite au-delà. Ne suivent ensuite que des accès à des maisons. Mais on trouve quand même un endroit un peu vague en bord de mer au nord de l’école. C’est la partie nord du delta de l’estuaire de la rivière Storelva. L’endroit se prêterait à passer la nuit si on ne trouve pas mieux.
Ferry Flesnes – Refsnes
Ce n’est pas une liaison nécessaire car on peut aussi contourner les montagnes en passant par la ville de Harstad. L’horaire n’est donc pas très dense. Le ferry passe en diagonale sur le Gullesfjord et la base de l’Austerfjord. Elle dure environ 30 minutes. Un navire décharge du gros gravier directement sur le quai. C’est le type de gravier que l’on retrouve sur les routes non-goudronnées.
Nous payons le prix standard de NOK109 pour un véhicule jusqu’à six mètres de long.
Les pictogrammes laissent comprendre que nous sommes dans une région rude, du moins météorologiquement. Un signe spécial interdit d’entrer avec des crampons d’alpinisme. Mais peut-être n’ont-ils pas de pictogramme pour les chaines que l’on met sous les chaussures en hiver pour ne pas glisser sur la route et les trottoirs. C’est moins pentu mais tout aussi destructif pour le sol des couloirs et salons du ferry.
Derrière le hameau de Flesnes se trouve la montagne Stortinden, 502 mètres.
Le Gullesfjord a des allures d’un vrai fjord long, profond et entouré de hautes montagnes. Mais cela trompe. La largeur est ici d’un kilomètre, la profondeur de 100 à 200 mètres et les montagnes visibles restent sous les 1000 mètres.
Le débarquement est rapide. Bien que nous soyons sur une île (Hinnøya) et que nous passerons les deux semaines suivantes sur les Îles Lofoten, c’est aussi notre dernier ferry pour l’instant.
Il nous reste encore une bonne heure de route pour atteindre notre destination sur le Cap d’Elgsnes.
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