Nous avons passé la nuit près d’une chapelle à une trentaine de minutes de route des Μετέωρα (Météores). Nous nous levons donc avec le réveil de manière à être vers 8 heures du 11 mai 2022 sur les premiers points de vue à l’est du petit massif des curieux rochers coiffés de monastères pour certains.
Accès aux Massif des Météores par l’est
On traverse donc la ville de Καλαμπάκα (Kalambaka) au sud des rochers. La route vers les Météores débute à gauche aux dernières maisons de la ville, c’est bien fléché. Nous montons en lacets de quelques centaines de mètres à l’est des rochers. Ici, ils forment une masse plus uniforme et moins haute que sur les côtés sud et ouest. C’est aussi dû au large talus au pied des rocher. Nous montons bien sûr ici pour avoir le soleil matinal sur cette face des rochers. Le point culminant s’appelle Kούκουλας (Koukoulas).

Face est des Météores. Photo © André M. Winter
Nous voyons des camping-cars installés au bord de la route mais aussi directement sur les parkings des monastères. Certains ont clairement passé la nuit ici. Pourtant, nous avions lu que la police chasse les camping-cars, appartement nous ne sommes pas encore en haute saison début mai. Leur nuit était sans doute tranquille, mais on n’a aucune protection visuelle.
Cette face du massif est dépourvu de monastères. Il y en a une vingtaine, ils se concentrent au nord-ouest et au centre de la vallée ouverte vers l’ouest. Contrairement aux photos que l’on peut avoir en tête, il y a une multitude de rochers et d’aiguilles rocheuses tout à fait vierges de constructions.

Aiguille rocheuse inclinée à l’est du Massif des Météores. Photo © André M. Winter
En face du Μονή Αγίας Τριάδος Μετεώρων (Monastère de la Sainte Trinité, Aghia Triada) se trouve le rocher Αλτσας (Altoas). La ruine d’un autre monastère est invisibl sur ce rocher. Le Τοιχος Γαμα (Mur Gamma) est un autre exemple de rocher non construit.

Le rocher Altoas et le Mur Gamma. Photo © André M. Winter
La partie sud-ouest est beaucoup moins construite.

Vue vers le sud du point d’observation à l’est du Monastère de Roussanou. Photo © André M. Winter

Aiguilles rocheuses des Météores. Photo © André M. Winter
Les jours et heures d’ouverture des monastères sont indiqués au parking et au point de départ à pied vers chaque monastère. Les grands ont ouvert tous les jours, les petits un jour de la semaine qui varie de monastère en monastère. Ces informations changent plusieurs fois par an et ni les guides imprimés, ni les informations en ligne sont à jour. Il ne faut pas s’attendre à voir des moines ou des sœurs, ces personnes restent à l’écart et il en reste de toute manière très peu. Ainsi plusieurs monastères sur la face nord et ouest sont inhabités ou abandonnés et ne peuvent pas être visités.
Les allers-retours entre les monastères nous les font voir de différents angles. Nous tentons ici de les mettre dans un ordre à peu près logique dans le sens contraire aux aiguilles d’une montre. Nous rappelons que nous sommes montés par l’est. Les premiers monastères atteints sont Aghia Triada et Agios Stefanos, ils se trouvent sur un cul-de-sac à l’intérieur de ce cercle.
Monastère Agios Stefanos
Le Μονή Αγίου Στεφάνου (Monastère Agios Stefanos, Saint-Étienne) est positionné le plus près de la vallée principale. Celui-ci et le Monastère Aghia Triada sont les seuls visibles de la vallée.
Le site est occupé depuis le 12e siècle.

Monastère Agios Stefanos. Photo © Alex Medwedeff
Monastère de la Sainte Trinité
Nous avons décidé de visiter Μονή Αγίας Τριάδος Μετεώρων (Monastère de la Sainte Trinité, Aghia Triada). C’est un des plus petits, des moins visite, des mieux positionnés avec vue sur la vallée de la rivière Pénée. À notre avis, il est aussi le plus idéalement positionné sur un rocher isolé. Son escalier creusé dans la roche est assez récent et tout à fait spectaculaire.

Vue entre le Monastère Aghia Triada et le rocher Altoas. Photo © André M. Winter

Le Monastère Aghia Triada. Photo © André M. Winter

Vue vers le sud du point d’observation à l’est du Monastère de Roussanou. Photo © André M. Winter

Monastère Aghia Triada. Photo © Alex Medwedeff
Comme d’autres monastères, celui-ci dispose d’un téléphérique pour acheminer des charges. Ils ne sont pas construits pour transporter des personnes, mais on voit des moines qui les empruntent. On en trouve des horizontaux comme ici, parfois il y a des téléphériques verticaux qui fonctionnent comme des ascenseurs.

Téléphérique du Monastère Aghia Triada. Photo © André M. Winter

Téléphérique du Monastère Aghia Triada. Photo © André M. Winter
Les heures d’ouverture des monastères changent souvent. C’est ainsi 10 au lieu de 9 heures pour celui que nous désirons visiter. Nous faisons donc d’abord tous les points de vue entre le Μονή Αγίου Στεφάνου (Monastère Agios Stefanos, Saint-Étienne) et le Μονή Μεγάλου Μετεώρου (Monastère Grand Météore, Megalou Meteoron).
Nous revenons ensuite à 10 heures au Μονή Αγίας Τριάδος Μετεώρων (Monastère de la Sainte Trinité, Aghia Triada) que nous avons prévu de visiter. C’est un des plus petits.
Le Monastère Aghia Triada vu du parking. Pour y accéder, il faut d’abord descendre d’une trentaine de mètres dans la vallée, puis remonter par l’escalier taillée dans l’aiguille rocheuse.

Le Monastère Aghia Triada. Photo © Alex Medwedeff
L’escalier est bien plus récent que le monastère. Il passe dans deux tunnels et le reste du temps, il est ciselé dans la roche.

Partie basse de l’escalier du Monastère Aghia Triada. Photo © André M. Winter

Escalier du Monastère Aghia Triada. Photo © Alex Medwedeff

Kalambaka vu de l’escalier du Monastère Aghia Triada. Photo © André M. Winter

Poulie du Monastère Aghia Triada. Photo © André M. Winter
Initialement, le monastère n’était accessible qu’avec un monte-charge vertical.
L’entrée est comme partout de EUR3, on paye en haut. On y visite deux chapelles dont une est en travaux en 2022. Un chemin traversant le petit jardin rocheux mène à une terrasse rocheuse naturelle et à un des meilleurs points de vue: les maisons de Καλαμπάκα (Kalambaka) apparaissent entre deux grands rochers sombres.
Il n’y a aucune explication sur place, on laisse visiblement ce travail aux nombreux guides de groupe qui peuvent effectivement raconter des histoires plus ou moins longues sur chaque monastère. Nous en faisons la connaissance en revenant du monastère. Le petit parking est alors plein et deux grands bus touristiques sont garés le long de la route comme ils peuvent.

Treuil du monte-charge du Monastère Aghia Triada. Photo © André M. Winter

Vue plongeante vers le début de l’escalier. Photo © André M. Winter

Fresque du dôme de la chapelle du Monastère d’Agía Triáda. Photo © Alex Medwedeff

Lumière dans le dôme de la chapelle du Monastère d’Agía Triáda. Photo © Alex Medwedeff
La vue vers la vallée principale est particulièrement bonne de la terrasse naturelle au sud du Monastère Aghia Triada.

La vallée de la Pénée et Kalambaka vu du Monastère d’Agía Triáda. Photo © Alex Medwedeff
Vues sur Kalambaka
Le Massif des Météores est ouvert sur une grande vallée vers l’ouest, mais il y a plusieurs percées plus escarpées et souvent bien moins larges vers le sud. Ces vues souvent le long de la route qui monte vers le Monastère du Grand Météore.

Vue entre le Monastère Aghia Triada et le rocher Altoas. Photo © André M. Winter

Vue des Météores de la route vers le Monastère Agios Stefanos. Photo © Alex Medwedeff
Vues dans la Vallée des Météores vers l’ouest

Vallée et monastères au nord-ouest des Météores. Photo © André M. Winter
Nous voulons descendre par la plus petite route entre les roches vers le village de Καστράκι (Kastraki) à l’ouest du massif. Nous voyons alors que la route se transforme en parking sur plusieurs centaines de mètres autour des monastères, parmi les voitures, il y a aussi plusieurs bus par monastère à partir de 10h30. Nous sommes heureux d’être arrivés tôt le matin et nous ferrons de même à d’autres sites.
Les monastères ont extérieurement des formes très différentes, mais ils sont tous construits de la même roche locale et ils sont tous du même style et à peu près de la même époque. Nous ne savons pas s’ils se ressemblent intérieurement, il paraît que les jardins sont soit simples, soit très soignés. Nous en avons en tout cas assez avec un des nombreux monastères.

Monastères au nord-ouest des Météores. Photo © André M. Winter
Monastère de Roussanou
Le ονή Ρουσάνου, Αγίας Βαρβάρας (Monastère de Roussanou) se trouve au centre de la vallée, nous le voyons de plusieurs points de vue et sous divers angles.
Le site est probablement occupé depuis le 14e siècle.

Monastère de Roussanou. Photo © André M. Winter

Monastère de Roussanou et André. Photo © Alex Medwedeff
Les rochers forment aussi des grottes ou des moines ermites séjournaient plusieurs années. Il se trouent dans des rochers au sud-ouest du massif. La Grotte appelée Φυλακες των μοναχων (Prison des Moines) est une des seules orientés vers le nord. Nous en verrons d’autres en début d’après-midi en approchant le massif de l’ouest.

Monastère de Roussanou. Photo © Alex Medwedeff

La grotte Prisons des Moines. Photo © André M. Winter

Monastère de Roussanou. Photo © André M. Winter

Monastères de Roussanou et de Varlaam. Photo © André M. Winter
Monastère de Varlaam
Le Μονή Βαρλαάμ (Monastère de Varlaam) est construit au 16e siècle, mais un moine occupe le site depuis le 14e siècle.
Il se trouve entre le Monastère de Roussanou et le Grand Météore

Monastère de Varlaam. Photo © André M. Winter

Monastère de Varlaam et Monastère de Roussanou. Photo © Alex Medwedeff
Monastère du Grand Météore
Le Μονή της Μεταμόρφωσης του Σωτήρος, Μεγάλο Μετέωρο (Monastère de la Transfiguration, Grand Météore) est le plus haut positionné et le plus grand de tous les monastères des Météores.
Une première chapelle est construite au 14e siècle, mais le monastère actuel date du 16e siècle.

Monastère du Grand Météore et Monastère de Varlaam. Photo © André M. Winter

Monastère du Grand Météore. Photo © André M. Winter
Monastère Agios Nikolaos
Le Μονή Αγίου Νικολάου (Monastère Agios Nikolaos) est situé bas dans la vallée des Météores. Il date du 15 siècle.

Monastère Agios Nikolaos. Photo © André M. Winter
Nous passons le dernier monastère Μονή Αγίου Νικολάου Αναπαυσά Μετεώρων (Monastère Agios Nikolaos Anapafsas) sans le visiter car le parking est plein. Tous les touristes semblent desormais réveillés.
Changement de plan pour avancer plus vite
Nous pensions avoir terminé aves les grands points de vue et visités durant l’après-midi. Or, il n’est même pas 11 heures quand nous descendons vers Καστράκι (Kastraki). On voulait prendre une place au camping du village et repartir en fin d’après-midi pour les vues à l’ouest et une rando entre les rochers au sud.
On a donc du temps, il commence à faire chaud, l’air devient brumeux, il y a de plus en plus de touristes et de circulation dense entre les rochers. Le camping visé a des critiques mitigés, l’autre dans la région paraît même être mauvais. André propose donc de ne pas rester ici pour la nuit, mais de faire de la route vers le sud, Delphi étant à plus de quatre heures de route. Alex n’est pas fasciné par cette idée, mais s’en accommode quand nous décidons de visiter encore quelques sites et de passer la nuit au bord d’un lac à une heure de route. Elle voulait rester ici et aller dîner dans le village de Καστράκι (Kastraki). Cependant y passant en voiture, les restaurateurs tentent de nous attirer sur leurs terrasses alors que nous sommes en train de conduire, voilà pour l’authenticité.
Monastère d’Ypapantis
Peu après le Monastère Agios Nikolaosune, nous prenons une petite route qui commence par une section bétonnée très raide. Elle s’assagit par la suite, mais perd assez vite son revêtement. Nous faisons demi-tour pour nous garer et montons à pied sur le rocher et point de vue en face du Μονή Υπαπαντής του Κυρίου (Monastère Ypapanti du Seigneur). Il est parmi ceux qui ne sont pas habités et qui ne se visitent pas. Il est rénové pourtant. La petite trotte dure une quarantaine de minutes environ et dépayse totalement des points de vue surpeuplés au bord de la route qui rappellent fort les parcs nationaux américains en plein été.
On l’approche d’abord par le bas. Hormis l’ascenseur assez aerien, il y a aussi un escaloier pour monter.

Ascenseur du Monastère d’Ypapantis. Photo © André M. Winter

Rocher avec le Monastère d’Ypapantis. Photo © André M. Winter

Le Monastère d’Ypapantis. Photo © André M. Winter

Statue de Thymios Vlachavas. Photo © André M. Winter
En face du monastère, on peut monter vers un point de vue avec une statue de Θύμιος Βλαχάβας (Thymios Vlachavas), aussi connu sous le nom de Παπαθύμιος (Papathymios). Il s’agit d’un klephte (κλέφτες, voleurs), ce sont des bandits de grand chemin sous l’occupation turque de la Grèce et qui ont souvent participé aux longues batailles d’indépendence.

Rocher du Monastère d’Ypapantis point de vue avec la statue de Thymios Vlachavas. Photo © André M. Winter
Ermitage caverneux d’Agios Grigorios
Midi est largement passé quand nous revenons à la voiture. Il nous reste un site à voir avant de quitter la région: les habitats troglodytes de Σπηλαιώδης σκήτη Αγίου Γρηγορίου (Ermitage caverneux d’Agios Grigorios) près de la Chapelle Αγίου Νικολάου του Μπάδοβα (Agios Nikolaos de Badova) imbriqués dans les versants ouest des Météores. La route qui y monte est très raide et nous préférons nous garer au pied près d’un bus touristique vide. La montée à pied est rapide, nous sommes cependant freinés par le groupe de touristes du bus. La guide parle sans relâche et les gens guidés se pressent autour d’elle sans laisser de place pour passer.

Ermitage caverneux d’Agios Grigorios. Photo © André M. Winter

Ermitage caverneux d’Agios Grigorios. Photo © Alex Medwedeff

Monastère Saint-Antoine. Photo © Alex Medwedeff
Nous nous installons sur le banc de la chapelle pendant que les touristes sont gavés d’informations. On leur dit de ne pas avancer au fond de la vallée car une sœur tente de se retirer de la civilisation dans le petit Μοναστήρι Αγίου Αντωνίου (Monastère Saint-Antoine) tout près. Il ne se visite pas bien sûr. Un deuxième groupe de touristes s’annonce de loin car son guide utilise un mégaphone. Nous sommes dans un vallon encaissé, cela crée logiquement un vacarme fort désagréable. Bien sûr, ce guide fait avancer ses gens jusqu’au pied du monastère logé dans la paroi. Ceci dit, les monastères des Météores sont un fort mauvais endroit pour trouver la quiétude. D’ailleurs, il n’est même pas sûr qu’il y ait quelqu’un dans le monastère.

Monastère Saint-Antoine. Photo © André M. Winter
La vue des Météores du sud
Nous voyons que nous n’aurons plus de chance de trouver un coin tranquille dans les Météores et recherchons un dernier point de vue, celui qui n’est indiqué nulle part, au sud de la ville et retour sur le versant sud de ces falaises impressionnantes. Il y a aussi cette petite colline surmontée de la Chapelle du Προφήτης Ηλίας (Prophète Élie), mais il fait trop chaud pour y monter. Le départ du chemin avec un vue facile est à repérer en partant du Στάδιο Καλαμπάκας (Stade de Kalambaka) au sud-ouest de la ville. On prend à gauche devant le stade et encore à gauche au croisement suivant. Puis à droite pour enfiler la rue Vitoima Terma qui est rectiligne. Il faut avancer jusqu’à avoir un point de vue idéal en face du seul monastère que nous avons visité durant la matinée.

Les Météores vus du sud. Photo © André M. Winter

Partie est des Météores vue du sud. Photo © Alex Medwedeff
Nous en avons assez de Καστράκι (Kastraki) et de Καλαμπάκα (Kalambaka), on y fait cependant le plein du Trafic aménagé et des bouteilles d’essence de notre réchaud. La femme qui nous sert est très étonnée des bouteilles à essence MSR car elle ne sait pas que des réchauds à essence existent. Elle reconnaît cependant les logos de certification sur les bouteilles et elle connaît sa pompe: elle ne regarde pas le niveau dans la bouteille, elle fixe le volume à l’avance à la pompe.
Le site bien connu est aussi visible en vidéo sur notre chaîne:
Notre prochaine étape est la ville de Trikala.
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