Rothenburg ob der Tauber range parmi les villes touristiques importantes d’Allemagne. Construite au bord de gorges verdoyantes, une grande partie de son centre médiéval de maisons colorées est conservé tout comme son mur d’enceinte couvert que l’on peut parcourir en grande partie. On en a des vues inégalés sur la ville. C’est le but principal de la journée du 24 août 2022 pour André après l’arrêt imprévu à Dalkingen.
Tout cet ensemble génère bien sûr un flux important de touristes. On y remarque aussi beaucoup de japonais qui semblent raffoler de ce cadre. Le mur d’enceinte a été rénové grâce à des dons et les donateurs importants ont pu apposer des plaques. Parmi des riches locaux se trouvent des plaques d’autres villes touristiques, mais aussi des inscriptions en caractères asiatiques.
Il y a divers parkings payants à l’est du centre-ville ancien. André arrive le 24 août 2022 vers 15 heures et décide de partir du bas de la vallée à l’ouest. Il y a moyen de stationner au bord de la route au nord du hameau Fuchsmühle (accessible seulement en semaine). On traverse alors la petite rivière Mühlbach (ruisseau des moulins) sur un pont couvert et ensuite commence la monté dans la forêt dense.
On ne voit donc rien de la ville, mais on a l’avantage d’être à l’ombre. Sous l’éperon formé par le Burggarten (jardin du château), le chemin bifurque. À droite, on passe au sud de cet éperon et on peut effectivement bien voir la ville. Mais arrivant ici à 15 heures, André préfère prendre le chemin de gauche qui reste à l’ombre. Les deux font cependant monter vers le Burgtorturm. Cette porte médiévale permet d’accéder à la rue principale (Herrengasse) du centre ancien. On arrive ainsi vite sur la place centrale (Marktplatz).
Avons-nous dit ville touristique? Oui, c’est le cas dès que l’on a besoin d’attendre pour prendre des photos. Après dix minutes, André en avait assez et a pris le cliché de droite.
Sur tous ces axes principaux se trouvent cafés, hôtels, chocolatiers et un signe infaillible de ce que l’on appelle en anglais l’overtourism: un magasin du Père Noël ouvert toute l’année. Il y a cependant aussi des ruelles secondaires moins snobs où habitent encore quelques vrais habitants.
La ville compte quatre portes reliés par l’enceinte médiévale. Toutes les portes valent la peine d’être vues. Il faut bien sûr traverser la ville en long et en large pour tous les voir.
La grande spécialité de la ville sont les remparts que l’on peut parcourir sur des longues portions. Cette courtine est entièrement couverte et on passe aussi plusieurs tours. André parcourt la partie est et sud de la ville. Un des accès au remparts se trouve en haut de la montée vers la rue Sterngasse.
Si on ne reste que peu de temps, c’est surtout la porte sud qui est intéressante. La Spitalsbastei (bastion de l’hôpital) a un plan en forme de 8 qui est traversé par une voie de haut en bas. C’est donc une triple porte. L’intérieure ne se visite pas apparemment, uniquement une sorte de cage d’escalier est ouverte pour passer du niveau de rue au niveau du fossé à l’extérieur des remparts.
Dans la partie sud-ouest se trouve aussi l’ancien hôpital, le bastion de l’hôpital n’ayant été qu’un premier lieu de soins au Moyen-Âge, loin hors du centre. Aujourd’hui l’ancien hôpital est reconverti à d’autres fonction et il reste un grand parc ouvert au public. Peu de touristes passent ici, on y trouve des coins très tranquilles à l’ombre des grands arbres. On y trouve aussi un théâtre en plein air. On voit en haut derrière la courtine couverte.
Les responsables de la ville semblent avoir quelques soucis avec des bancs qui se baladent. Il faut cependant savoir que c’est très souvent parce qu’ils sont mal placés. Trop au soleil, sans vue, arrangés géométriquement mais pas de manière utile, etc. Cette méthode-ci est un peu radicale, surtout que les pieds du banc sont à moitié enterrées.
En continuant le long du mur, on passe d’autres tours et quelques curiosités comme ces cabinets rudimentaires bien en hauteur mais donnant sur l’extérieur des remparts.
En remontant le long du mur en venant du sud-ouest, on a des bonnes vues sur la partie sud de la ville.
Dans la partie sud-ouest, la courtine n’est pas continue. Mais on peut marcher à l’intérieur et près des remparts vers le nord.
Pour finir, André explore le Burggarten. On y trouve un jardin botanique à la française, une chapelle transformée en monument des morts des différentes guerres.
Au nord de la chapelle se trouve la stèle discrète (Rintfleisch-Pogrom-Gedenkstein) en souvenir du pogrome commis envers l’ensemble de la communauté juive locale par la population de la ville en 1298. Pas moins de 450 personnes de tout âge ont été sauvagement massacrés et puis brûlés au non d’une chrétienté très mal comprise. Vu la taille de l’ancienne ville, le nombre de 450 personnes assassinés est énorme. C’est au moins un dixième de la population. Dans la région le nombre de morts juifs atteint 5000.
La vue sur la partie sud de la ville est en tout cas très bonne à partir de ce jardin du château.
Sur la partie droite de la pointe du Burggarten, on voit retour sur le point de départ Fuchsmühle. En montant sur le mur, on voit aussi sur le curieux Topplerschlösschen, une maison construite sur la base d’une tour. Les photos indiquent le point de vue.
Le mur nord du jardin contient des gravures dans le grès tendre, ils semblent dater du 18e siècle.
Redescente par le même chemin, et retraversée de la petite rivière Tauber.
Après deux heures de visites, André redescend dans le vallon pour reprendre la route vers le nord peu après 17h.
La visite de cette ville est aussi visible en vidéo:
No Comments