Le 8 juin 2022, André part avec sa mère en direction du sud de la France. Selon son style, il n’y va pas directement. La route directe normale sur l’autoroute serait Innsbruck – Vérone – Gênes – Nice et ainsi se suite pour arriver en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Nous partons cependant d’abord vers l’ouest et remontons la rivière Inn jusqu’à sa source dans les Grisons suisses. Innsbruck se trouve encaissé dans les Alpes et le choix des moyens d’en sortir n’est pas infini. Nous avions déjà pris ce chemin en 2011.
Traversée des Grisons
Cette vallée est traversée principalement par la rivière Inn qui traverse aussi le Tyrol. Ici, on l’appelle En.
Nous nous arrêtons une première fois au village de Guarda, qui se trouve plus haut sur les versants ensoleillés. En Suisse, tout est payant, même les parkings des villages reculés. Ce n’est pas cher, CHF1,- par heure payable en espèces. Or, c’est un handicap pour nous. Nous venons de traverser la frontière et nous n’avons que des billets de banque suisses, pas de pièces. Le parking est assez loin sous le village, nous ne voulons pas marcher deux fois cette distance pour changer de la monnaie. On prend donc une photo d’en bas et on remet cela à une autre fois.
Le romanche est une langue romane avec beaucoup d’inclusion germaniques. On ne le comprend cependant pas même si on parle parfaitement allemand et français comme nous. C’est surtout dû au fait que la base de la langue est inchangée depuis des siècles. Par écrit ce n’est gère mieux, notre prochain arrêt est à La Punt-Chamues-ch, ce qui signifie plus ou moins « pont vers le grand champ ». Cela correspond aussi à la réalité. On passe la rivière En sur un pont, le village se trouve des deux côtés et les champs sont plus loin au sud.
On trouve ici des très belles demeures des Grisons comme la maison bourgeoise ci-bas, elle s’appelle Chesa Merleda et date du 17e siècle.
Construit de 1642 à 1649 pour le capitaine Ulrich Albertini, rénové vers 1800 pour l’évêque Johann Baptista par Albertini, reconstruit et restauré en 1999. Le bâtiment seigneurial est longitudinal avec une partie ouest de la maison et une grange à foin à l’est sous un toit à pignon crénelés commun. Tours de cheminée inhabituelles pour la région. Le plan d’étage de la surface habitable suit la typologie de la ferme régionale.
Nous continuons à rouler vers l’est et arrivons au Lac de Silvaplana. Nous sommes ici sur le plateau avec le village mondain de St. Moritz. Bien que la journée ait commencée très belle, il fait ici froid et un vent d’ouest rend toute balade dehors très désagréable. Comme indiqué plus haut, ce n’est pas la première fois que nous passons ici et la météo a toujours été difficile. Nous déjeunons ici sur un parking, on reste bien sûr dans le Trafic aménagé.
Nuit au camping à Dongo sur le Lac de Côme
En passant par les Alpes, il faut faire des étapes. Nous visons le camping la Breva que nous connaissons depuis longtemps. Il se trouve dans la partie nord et à l’ouest du du lac. Il a toujours été très agréable, pas trop plein et surtout visité par des campeurs italiens. Or, cette fois-ci, on nous assigne une place un peu terreuse réservé par quelqu’un venant un jour plus tard. Elle est en plein soleil, mais le manque d’arbre est même très bien car il pleut le soir et cela évite le bruit des grosses gouttes sur la tôle du camion. Contrairement à nos deux autres passages, il y a maintenant presque exclusivement des campeurs allemands ce qui enlève beaucoup au charme italien de la basse saison.
Les photos sont prises le matin du 9 juin 2022, cette journée nous accueille avec un joli soleil. Ci-bas la table du petit déjeuner. Les attentifs remarqueront le lait longue conservation Happy Barn fabriqué en Pologne. On n’achète bien sûr pas cela en Italie. Ce paquet nous restait du mois de mai en Grèce, où le lait frais ne tenait pas longtemps.
Mais la plage de galets reste sympathique. D’abord la vue vers le nord, plus bas la vue vers le sud. L’eau est un peu fraîche, mais nous nous baignons le soir et le matin.
La route Côme – Turin – Briançon
Nous n’arrivons pas à nous mettre en route très vite. La mère d’André a 74 ans et elle prend tout son temps. C’est aussi pour cette raison que nous choisissons cette approche lente.
À partir de Dongo, il n’y a pas beaucoup de moyens de continuer. Il faut longer la côte ouest du Lac de Côme dans toute sa longueur. La route est étroite et on passe des dizaines de villages. L’autoroute est sur l’autre rive. On prend notre mal en patience, nous ne nous arrêtons plus ici, mais il fait beau.
Les photos suivantes sont extraites de vidéos prises en roulant dans la demi heure qui suit Dongo. Il faut une heure pour rejoindre le bout sud-ouest du lac avec la ville de Côme.
Au sud de Côme, on arrive assez vite sur l’autoroute A9 qui mène vers le sud sur l’A4. C’est l’axe de Milan à Turin. Il est sur des longues portions complètement rectiligne. On y avance bien, mais c’est extrêmement monotone. Le plus déprimant sont les trains italiens qui passent à près de 300km/h juste à côté.
Au-delà de Turin, on passe sur l’autoroute A32, toujours en direction ouest. On s’arrête pour une pause sur le parking de l’école primaire Anna Frank. Ici les griottes sont mûres, on en prend avec, il faut juste monter sur le toit du Trafic pour les cueillir.
L’A32 passe sur des longs kilomètres sur des viaducs, mais on voit très clairement que nous nous enfon1ons progressivement dans une valle alpine, plus loin se trouve le Val de Suse.
Nous bifurquons cependant à gauche à Sauze d’Oulx. Montée pénible jusqu’au Col de Montgenèvre et descente encore plus raide en direction de Briançon.
Nous passons Briançon et nous explorons par la suite des vallées étroites des Alpes provençales.
Ce début de voyage est aussi visionnable en vidéo:
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