Nous sommes sur Aunfjellet dans les Îles Vesteråles pour voir des aurores boréales. Nous en voyons. Mais nous y prenons très mal. On n’a même pas préparé les caméras. Tout cela est dû à ce voyage un peu hâtif jusqu’ici. Notre but sont les Îles Lofoten et ce volet doit commencer après-demain quand nous irons chercher Alex et Frederik à l’aéroport d’Evenes. Nous sommes donc là et nous nous déplaçons tard le 3 septembre 2022 encore une fois du parking vers l’endroit où la route Aunfjellveien plonge vers la côte. De cet endroit on voit vers le nord et il n’y a aucune pollution lumineuse directe. Il reste un peu de lueur du soleil à l’ouest, mais les premiers rayons lumineux verts apparaissent.
Mais nous regardons attentivement pendant près de 40 minutes et cela ne devient pas plus fort bien au contraire. Nous inspectons les prévisions sur ces sites:
- Aurora forecast de l’institut de géophysique de l’université d’Alaska. C’est une prévision très basique avec des données du niveau d’intensité potentiel (!) calculé sur 27 jours.
- Aurora labs, un site privé axé sur la Norvège, avec des prévisions plus affinées et des alertes concrètes.
Ces deux sites nous disent que la nuit du 3 septembre 2022 devrait être assez bonne, surtout que le ciel est sans nuages. Pourtant nous ne voyons rien, ou pas grand chose. Nous redémarrons le Trafic, pourtant bien garé pour voir vers le nord. Dans le seul grand virage, nous voyons une voiture garée en plein milieu de la route et des gens qui regardent en haut. Nous faisons pareil et le spectacle est incroyable. Le ciel au-dessus de nous est plein de couleur verte et de couleur rouge et violette, le tout bouge assez vite. Cela ne dure pas longtemps. Les autres gens repartent et nous réalisons notre erreur: Nous sommes à près de 69 degrés nord. Or, l’intensité maximale des aurores boréales est à ce moment à 67 degrés nord environ. C’est à dire que l’on ne voit rien quand on regarde vers le nord. Il faut regarder juste au-dessus de soi et même un peu vers le sud.
Comme précisé plus haut, nous n’avons rien préparé pour photographier ou filmer. Nicolas réussit quelques prises avec son portable calé sur le toit de la voiture, mais ses photographies grand angle restent noires.
Nous revenons bredouille au parking du Aunfjell. La journée a été longue, minuit est maintenant passé. Nous prévoyons de revenir demain soir ici et de voir si nous avons encore la chance d’en voir.
Le réveil le 4 septembre 2022 est calme, on n’est que vraiment debout à 10 heures. C’est le moment d’inspecter de plus près la région où nous sommes, nous n’avons pas eu le temps hier. Le col de ce fjell est plat et couvert de marais et de lacs.
Le parking est sans charme spécial, mais on est assez loin de la route où ne passe pas grand monde de toute manière. Uniquement la partie basse, en arrivant à gauche est à peu près plate.
Nous voyons des rennes sur les prés autour. Ils sont cependant très loin car le début de l’automne est traditionnellement la saison où l’on les rassemble pour en soustraire les bêtes qui passeront à la casserole, dans les séchoirs ou les fumoirs.
Nous passons les reste le la journée à explorer le côte en direction est, notre but est de chercher un endroit pour pouvoir pêcher.
On revient le soir vers le parking. Sans poisson. Il nous reste assez à manger et nous attendons la tombée de la nuit. Nous sommes un peu mieux préparés pour photographier les aurores boréales. Nous ne nous déplaçons plus au bord de la route, cela ne sert à rien, elle doivent être au-dessus de nous. Pour cette raison, nous laissons aussi tomber l’idée de prendre des photos avec le grand appareil DSLR. Hier, les aurores étaient trop rapides et trop vastes, il aurait été nécessaire d’utiliser l’objectif grand angle pointé droit vers le ciel. Nous avons cependant fait l’expérience en 2014 que cet objectif donne des mauvais résultats.
André ne prépare donc que la GoPro dans le monde nuit. Ce mode optimise l’entrée de lumière et le temps d’exposition peut atteindre 8 secondes. Il faut donc obligatoirement utiliser un trépied. Les aurores sont finalement assez lentes pour que les 8 secondes ne posent pas de problèmes. L’ouverture grand angle aide ici, car normalement avec ces longs temps d’exposition, les étoiles se transforment en traits. Avec des objectifs standard, 4 secondes sont le grand maximum. Les résultats photographiques de la GoPro 9 sont normalement assez médiocres par manque de lumière, mais le mode nuit semble optimisé pour des scènes de nuits. On visait sans doute plus les photos de ville de nuit, mais la situation avec les aurores boréales est finalement assez similaire. Aucune photo de cette page n’a subit des modifications en aval.
Les photos ci-bas sont arrangés en ordre chronologique et prises entre 22h20 et minuit. L’intensité diminue beaucoup à minuit, le froid et la fatigue nous forcent dans le lit du Trafic.
Nicolas optimise encore un peu ses essais avec son portable Samsung Galaxy S10e (SM-G970F). Il le pose sur le toit du trafic. Mais les options sont encore plus limités que sur la GoPro. Pourtant, la caméra voit parfois plus que nous ne voyons de nos propres yeux.
La GoPro livre quand même des couleurs un peu plus authentiques.
Même à 23h30, des gens viennent ici pour promener leurs chiens. Nous ne comprenons pas bien pourquoi. Toutes les maisons de la presqu’île ont toute la nature autour et les villages plus grand et la ville de Harstad sont vraiment un peu loin (plus de 10 kilomètres). Tout ça pour promener toutou? Mais cela génère aussi quelques lumières additionnelles originales.
Il est minuit quand nous nous couchons. Demain, on va chercher les autres à l’aéroport d’Evenes.
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