Nous évitons de faire des randonnées aux heures de midi, mais lorsqu’il s’agit de gorges, nous faisons une exception comme aux Καταράκτες Πολυλίμνιο (Cascades de Polylimino). Ceux qui comprennent un peu le grec, remarqueront que « Polylimino » signifie « plusieurs lacs ». En effet, les gorges sont entrecoupés par plusieurs lacs dont une partie est formée par des barrières de tuf, d’autres passent sur des grandes marches rocheuses. Pourtant le site est connu pour ses cascades.
Un chemin unique permet de descendre vers les gorges, quelques lacs se trouvent en aval de ce point, mais les grandes cascades et lacs plus nombreux sont sur la partie amont. Nous inspectons d’abord l’aval jusqu’au Lac de Panago Grammatikopoulos où le chemin facilement praticable s’arrête.
LeLac de Panago Grammatikopoulos est nommé d’après un habitant qui s’est noyé ici en traversant le torrent sur un pont de tuf qui lui était pourtant connu.
Nous voulions pauser aux bords du plus grand lac sous la grande cascade. Or, en arrivant vers 11 heures, il y a peu de gens, mais plus tard de plus en plus. Surtout la partie haute est prise d’assaut. La photo ci-bas montre en bas le rocher de notre pause après l’exploration de la partie en amont.
La partie en amont est plus longue, plus ensoleillée, plus belle mais présente aussi plus de difficultés.
Nous arrivons enfin à la grande cascade.
Le contournement de la grande cascade sur la rive orographique gauche et la dernière partie rocheuse plus en amont présente les plus grandes difficultés. Cela commence par une partie rocheuse dès la partie basse de la cascade, se poursuit avec des passages sommairement sécurisés avec des cordes de tout âge.
On arrive ainsi sur un autre grand lac entre la grande cascade et une dernière montée par laquelle on sort vers une partie plus plate et aisé des gorges.
Voici le passage le plus compliqué parce que la passerelle est couverte de concrétions calcaires et d’algues assez glissantes. À la fin de ce passage, il faut aussi monter d’un bon mètre avant de trouver une échelle en acier qui permet de franchir les derniers mètres. La deuxième photo montre cette portion lors de la descente.
L’échelle vue lors de la descente. Le passage délicat décrit en haut se trouve sur la photo en bas à gauche.
Un fruit inconnu.
Vue sur le lac en amont de la grande cascade.
Dans la descente, on a une vue plongeante sur le grand lac sous la grande cascade. Maintenant, des visiteurs se sont lancés dans l’eau. Non sans être filmés par d’autres. On trouve aussi des instagrameuses qui se font prendre en photo par leurs conjoints, le site est donc connu pour son exotisme de verdure et de lacs de couleur turquoise. Les gens présents sont majoritairement des grecs.
À défaut d’endroit propice en haut, nous descendons vers le dernier lac en aval. Il y a moins de monde, mais nous devons attendre que la seule place à peu près agréable pour casser la croute pour de toucher à l’eau soit libéré par d’autres randonneurs. Nous tentons d’aller nager avant de manger. L’eau est vraiment froide, même Alex n’ose pas y plonger de peur d’avoir des crampes. L’endroit où nous sommes est encaissé et il faut sauter d’un bon dans l’eau profonde et grimer ailleurs pour ressortir de l’eau. On en reste à faire trempette et a laver certaines zones névralgiques car nous ne savons pas si nous roulons aujourd’hui assez pour avoir de l’eau de douche bien chaude.
Quand nous sommes sur la fin de notre casse-croûte, arrive un couple grec avec deux chiens et ils passent près de nous pour aller à l’eau. Ils y vont effectivement tous les deux, uniquement les chiens sont trop frileux. Quand nous partons, ils commencent aussi à faire des selfies avec des poses sexy, c’est quand même un curieuse manie de mettre en scène le cadre naturel.
Le défaut du site bien ombragé est qu’il faut ensuite remonter la piste blanche en plein soleil. Tout le rafraichissement part en sueurs.
Ces belles cascades sont aussi visibles dans cette vidéo de notre chaîne:
Nous continuons en direction de la chapelle Agios Ioannis de Trifillia.
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