Pêche au bord du fjord Gratangen

Nous sommes arrivés hier dans les Îles Vesterålen sans pour autant être dans la zone la plus connue. Il nous reste cette journée du 4 septembre 2022 avant de prendre Alex et Frederik à l’aéroport d’Evenens. On a assez randonné hier et on a des cannes à pêche avec nous. En 2016, cela avait assez bien marché, alors on veut s’y remettre surtout parce que nous avons un barbecue de voyage au gaz avec nous. Les poissons les plus commun à pêcher à partir de la côte sont les maquereaux et les lieues jaunes. On cherche généralement des pointes exposés au courants marins. C’est un peu problématique dans les fjords imbriqués où nous sommes, mais nous voyons clairement le courant le long de la côte. Nous sommes sur la terre ferme au nord d’Evenes.

Vågsfjord

André pêche dans Bjørnvika. Photo © Nicolas Medwedeff

Un autre défi est de trouver un site avec des rochers sans trop d’algues ou avec assez de profondeur d’eau. On pêche de la côte avec des leurres lestés d’environ 60 grammes que l’on lance le plus loin possible, que l’on laisse un peu couler mais que l’on fait revenir progressivement tout de suite parce qu’il n’y pas de flotteur. Si l’hameçon, souvent à  trois pointes) se prend dans les algues grossières de l’Atlantique Nord, l’hameçon et une partie du fil sont presque forcément perdus. On a des réserves, mais le but ne peut pas être de polluer la côte de nylon et de plomb. On croit la Norvège doté de côtes escarpées, or ce n’est pas vraiment le cas majoritairement. Il y a bien plus de côte certes rocheuses mais très plates et très propices aux algues sur un très grande largeur. On n’y aucune chance d’y pêcher par marée basse. Les seuls endroits propices sont les rochers donnant directement sur l’eau. Ils doivent être accessibles techniquement et légalement. Ne connaissant pas les lieux, on roule longtemps avant de trouver un premier site à peu près correct.

Nous sommes à Bjørnvika. À droite se trouve Harstad au loin, devant l’Île de Senja et à droite tout près la côte plate de Fornesvika dans l’Astafjord. À droite au fond la montagne Rolla sur l’île du même nom.

Le Vågsfjord vu de Bjørnvika. Photo © Nicolas Medwedeff

Ici nous sommes dans une baie. Nous tentons notre chance pendant plus d’une demie heure, mais rien ne mord et les algues sont très près. André accroche plusieurs fois l’hameçon.

Nous continuons vers l’est. Notre prochain but est de pousser le long de la petite route en cul-de-sac jusqu’au Cap Fornest à l’entré du Grovfjord. Mais ici se trouvent beaucoup de maisons et la côte n’est finalement très plate en bord de mer. Nous rebroussons chemin et continuons inlassablement vers l’est.

Grovfjord

La route le long de la baie Roabavuotna. Photo © Nicolas Medwedeff

La route à l’est de baie Roabavuotna et la montagne Tinden. Photo © Nicolas Medwedeff

Le Grovfjord est très court et très étroit en son milieu sans que les côtes soient raides. À cet rapprochement des côtes se trouve un pont et le village Grov. Mais on peut aussi faire le tour du bassin formé plus loin au sud. Nous n’espérons pas y trouver des sites propices à la pêche car il n’y quasiment pas de courant ici. La côte est aussi très plate et bordée de végétation dense. Le tour est inutile, mais plaisant. Quand la végétation est un peu plus basse, on voit bien les montages autour comme le Novafjell sur la photo du haut et Tinden sur la photo à côté.

On revient donc à Grov après le tour du bassin Roabavuotna contre le sens des aiguilles d’une montre. On y fait le plein dans une station d’essence très nordique. Une pompe automatique diesel et essence et aucun autre service. La mise à jour du tarif ne doit pas être automatique car le prix est vraiment bas pour la région.

Nous continuons le long de la côte et entrons dans le fjord de Gratangen. L’eau est ici claire et profonde, c’est un bon signe. Mais nous rouler une quinzaine de kilomètres avant de trouver un endroit potentiel. C’est une aire de repos au lieu-dit Håkjerringneset. Nous nous y arrêtons plutôt parce que nous désespérons de trouver quoi que ce soit, parce que nous avons faim et parce que l’on y trouve une toilette. On commence par un casse-croûte car il nous faut un peu de force pour pêcher.

Fjord Gratangen

Le rocher Håkjerringneset au bord du fjord Gratangen. Photo © Nicolas Medwedeff

Les bancs ne sont pas placés idéalement pour la pêche cependant.

André assis à Håkjerringneset au bord du fjord Gratangen. Photo © Nicolas Medwedeff

En étudiant les panneaux d’information, nous découvrons que nous sommes ici effectivement sur un lieu de pêche côtière connu et documenté. Quoi de mieux. Il faut descendre de l’aire de repos jusqu’à l’eau et on trouve des rochers à différentes hauteurs et avec largement assez de profondeur directe au-dessous. On est à une courbure du fjord qui est large ici de deux kilomètres et profond de 200 mètres. Un vent couvre l’eau de vaguelettes ce qui empêche les poissons de nous voir. C’est un peu désagréable pour nous, mais propice à la pêche. Tous les ingrédients pour un pêche fructueuse sont réunis.

André pêche à Håkjerringneset au bord du fjord Gratangen. Photo © Nicolas Medwedeff

Nous restons ici trois heures à pêcher sans relâche. Nous voyons même des poissons dans l’eau sans pour autant pourvoir les identifier à cause des vaguelettes. Nous tentons même de jeter des appâts sans cependant savoir ce qui attire ces poissons prédateurs. Toutes nos tentatives et multiples lancers de la canne à pêche sont vains et infructueux. Il commence à faire de plus en plus froid et finalement nous ne sommes plus aux soleil. Mais même ceci n’aide pas les poissons à mordre. Nous abandonnons le cœur lourd. On agrémentera les pâtes avec une boîte de sardines portugaise ce soir. Tant pis!

Tjeldsundet

Nous rentrons de nouveau par le grand pont Tjeldsundbrua. On on a une bonne vue vers le sud et vers le nord comme sur la photo ci-bas. Le pont est en travaux en 2022 avec des arrêts forcés au milieu, on a donc un peu de temps de phoographier.

Nous passons sur le pont Tjeldsundbrua sur le Tjeldsund. Photo © André M. Winter

On revient à notre emplacement de la veille sur Aunfjellet pour une deuxième soirée d’aurores boréales.

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