Nous voulions faire une randonnée près de la montagne Stetinden le jour du départ des Îles Lofoten. Or, il pleuvait trop hier où nous avons roulé jusqu’à Sørfolda. Nous avons donc recherché des randonnées près de la route E6 pour le lendemain et nous nous engageons donc dans la vallée de la rivière Nordfjordelva ce 19 septembre 2022. Cette rivière est bien sûr en amont du Nordfjord. On quitte la route E6 après le pont sur ce fjord et entre deux tunnels pour prendre la route Laksholveien 7504. La vallée s’élargit, on passe un camping. Tout en restant sur la rive sud, on avance encore deux kilomètres le long de cette petite route pour tomber sur un abri de randonnée. Le départ de la randonnée se trouve ici. On monte directement de la route vers la droite.
La distance du petit parking à la passerelle sur la cascade est de 6 kilomètres (aller uniquement), il y a 600 mètres de dénivelé car le plateau n’est pas plat. Il faut au moins 4 heures pour l’aller-retour, nous avons besoin de 5 heures avec quelques courtes pauses. Il est possible de faire le tour du cirque où méandre la rivière Nordfjordelva, c’est en passant par le chalet de montagne Storskogvasshytta, mais cela quadruple presque la durée du tour.
Le chemin est tout de suite en montée assez continue. Il a la largeur d’un quad qui est apparemment utilisé pour l’entretien du chemin plus haut. On s’enfonce ainsi dans la vallée Sanddalen, tout en restant d’abord sur la rive gauche (sud) de la petite rivière.
Cette valle est assez sombre, surtout que le soleil fait complètement défaut aujourd’hui. Après dix minutes, on franchit la rivière et on monte en deux lacets vers le plateau Sandfjellet. Le banc sur la photo ci-bas se trouve après le deuxième lacet.
Sandfjellet est un haut plateau rocheux couvert de quelques tourbières très humides avec peu de végétation. La montée devient moins soutenue, mais on continue de monter inlassablement.
La cascade est assez connue et le chemin sans doute beaucoup parcouru en été. Le sol rocheux est formé de bassins fermés où l’eau ne peut pas s’écouler, le tout est couvert de tourbe et de glaise. Tout cela est très mou. Par moments, on passe sur des planches, à d’autres endroits se trouvent des nattes en matière plastique dont on se sait pas si elle tient le poids d’une personne quand on marche dessus. Parfois ces nattes disparaissent dans le fond.
Nous sommes ici à la périphérie du parc national Rago. Il est transfrontalier avec la Suède où se trouve la majeure partie du parc. La zone centrale du parc commence au lac Litlverivatnet. La frontière d’état n’est qu’à une douzaine de kilomètres.
À Fjellenden, le chemin tourne vers la droite pour descendre légèrement et traverser des cours d’eau du vallon Myran qui est très humide et doté d’aides à traverser ces marais.
Le chemin remonte ensuite vers Gjelahalsen pour retrouver une zone plus sèche. Mais il faut franchir un autre vallon humide, Gelasdalen.
Ce n’est qu’en remontant vers Rundhaugen, que l’on arrive dans les rochers un peu plus secs. On passe ici aussi du plateau à son bord nord, ceci forme un véritable balcon 350 mètres au-dessus du vallon où méandre la rivière Nordfjordelva.
Le passage avant Grisryggen est assez plat. Il faut parfois changer de bande rocheuse pour passer plus aisément au sec. Sur la gauche se trouve toujours le vide très près. Le chemin passe ensuite à droite derrière une bosse dans un vallon encombré de rochers (photo en haut à droite). Peu de temps après suivent des marches en bois à gauche où il faut monter car cela n’avance plus en ligne droite (photo en bas à gauche). On passe ainsi sur une arrête rocheuse haute de 406 mètres. Par la suite, le terrain et en pente douce descendante, presque entièrement rocheux et le lac Litlverivatnet est désormais en vue.
Ce chemin en descente est maintenant plus facile. On descend pendant un court quart d’heure à une certaine distance de l’abîme. On reste plus au moins au centre entre la falaise à gauche et les buissons à droite. Le terrain s’étage ensuite progressivement en terrasses dans lesquels se trouvent des petits lacs.
Après ce quart d’heure, il faut quitter le chemin maigrement balisé et passer vers le bord de la falaise, donc à gauche. On vise un endroit où ce balcon s’avance vers la gauche juste avant de se rabattre vers la droite, donc pour avoir une vue extérieure optimale, ce point est à 359 mètres au-dessus de la mer et aux coordonnées GPS 67.43338, 15.83258. C’est le point idéal pour voir la cascade Litlverivassforsen en entier. Aucun autre point de vue le long de cette rive permet de voir la cascade ainsi
Elle s’écoule du lac Litlverivatnet et s’ouvre en éventail sur la paroi rocheuse presque verticale. La chute principale est haute de 200 mètres et large de 70 mètres à la base.
La cascade porte aussi le nom de Værivassfossen, le lac celui de Bassejavrre.
Après le point de vue en balcon, on revient sagement vers le chemin principal et on descend en direction de la passerelle qui passe directement sur l’écoulement du lac Litlverivatnet dans la chute d’eau Litlverivassforsen. C’est le but de notre randonnée. Nous inspectons un peu les environs et montons aussi sur le rocher en face sans avoir des meilleures vues sur la cascade et la vallée.
Un endroit pour une pause se trouve à l’endroit où a été prise la photo ci-bas.
Nous ne nous attardons pas longtemps à la passerelle. Le temps reste couvert et en pausant, on prend vite froid. Le lac à l’eau claire et transparente serait tentant s’il faisait bien plus chaud. C’est sans doute rarement le cas ici.
Le chemin du retour est le même qu’à l’aller. Nous connaissons maintenant toutes les parties humides pour mieux les éviter.
Nous regardons une dernière fois retour dans cette vallée où brillent les feuilles jaunes des arbres en dépit du ciel très gris.
Lors du retour, nous nous rendons compte des longes portions aménagés par des passerelles de planches pour passer à peu près à sec par-dessus les tourbières qui regorgent d’eau.
Nous retrouvons notre Trafic au petit parking vers 15h30 et nous sommes surpris de voir des touristes entamer la même randonnée à cette heure. Nous avons quand même pris cinq heures pour l’aller retour et ce sans trop de longues pauses. Ils ignores nos avertissements.
À Fauske, nous faisons le plein et quelques courses. Il n’est pas encore 17h, nous nous mettons donc en route pour avancer d’une centaine de kilomètres vers le sud-ouest et la côte. On passe encore une deuxième fois à Saltstraumen pour qu’Alex voie aussi ce spectacle. Notre but pour passer la nuit est Storvik Havn. En approchant la mer, la pluie reprend.
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