Comme il n’y a aucun bouchon sur l’autoroute de Salzgitter via Hambourg jusqu’au port de Kiel ce 28 août 2022, nous arrivons très tôt à l’embarquement. Bien que ce soit déjà la fin de l’été, le ferry semble plein et nous ne sommes pas du tout en première ligne. L’agent au kiosque nous accueille en nommant notre nom, il nous a reconnu grâce aux plaques autrichiennes qui se font plutôt rares ici. On nous donne directement des cartes-clés pour la cabine.
Le temps est radieux comme lors de notre premier passage ici en mars 2014. Nous prenons le même navire, il ne semble pas beaucoup vieilli pourtant.
Les contrôles sont aussi plus rigoureux, ainsi on reçoit une pancarte à mettre derrière le pare-brise avec un numéro. Elles ont différentes couleurs, mais nous peinons à comprendre leur signification. Nous avons un grand 2 dessus. En passant parmi les véhicules, nous comprenons qu’il s’agit du nombre de passagers.
On nous laisse finalement rouler assez tôt dans la gueule du navire. Le passage dans la soute de véhicules est étroit car il faut passer entre les semi-remorques qui ont été arrangés en premier. On prend le repère du niveau grâce à des symboles d’animaux. C’est utile pour se souvenir de l’accès au garage le lendemain matin car la configuration apparait complètement changée quand tout est rempli de véhicules. Même si le Trafic n’est pas petit, les autres véhicules le surpassent souvent en longueur et hauteur.
Nous découvrons vite notre cabine. Elle a une fenêtre vers l’intérieur comme en 2014. On passe assez vite sur les ponts extérieurs. C’est alors que nous voyons que le ferry est vraiment plein, tout est occupé, on peine à trouver des chaises. Hormis la vue sur les navires, les chantiers navals, les bases militaires et les phares, on veut aussi casser la croûte. On cherche donc aussi une place un peu à l’abri du vent. Tout cela se passe finalement très bien. On sort du fjord de Kiel et on plonge dans la grisaille de la Mer Baltique.
On fait un tour dans le supermarché hors-taxe, ce n’est pas beaucoup moins cher qu’en Norvège et en Allemagne.
Nous revenons à notre cabine et nous restons le reste de la journée ici. La télé a un canal affichant une caméra du pont du navire, on voit donc où nous sommes. On admire donc le passage sous la Liaison du Grand Belt (Storebælt) de la cabine sans hublot extérieur.
Nous mangeons aussi dans la cabine. Il y a différents restaurants sur le navire, mais ils sont chers et nous ne sommes pas sûrs de leur qualité. Nous avons avec nous de la bière allemande, du pain allemand un peu mou et une boîte de conserve lituanienne avec apparemment de la viande de caille. Nous nous rendons compte que c’est une caille entière avec tous les os, les pattes et la tête manquent. C’est un bon passe-temps, les os sont minuscules, pointus et tranchants. On passe une bonne heure à décortiquer le petit oiseau.
Le soir, la promenade marchande à l’intérieur du ferry se calme. Il faut dire que les cabines sont très bien insonorisées, on n’entend rien des magasins et des restaurants durant la journée ou le soir.
Nous passons une bonne nuit. On entend et on sent certes les vibrations du navire, mais c’est bien moins grave que sur les autres ferrys, surtout ceux en Méditerranée. Le matin du 29 août 2022, nous mettons un réveil pour sortir à temps afin de voir le Fjord d’Oslo. En 2014, nous avions de la grisaille et de le pluie sur cette section. Cette année 2022, il fait frais et la couverture nuageuse est telle que nous ne sommes pas souvent au soleil. Le fjord est certes joli avec ses petites maisons en bord de mer, ses petites îles et multiples balises et phares, mais c’est quand même très monotone en somme. Nous prenons tranquillement notre petit déjeuner dans la cabine. On n’a pas de café, mais nous sommes trop fainéants d’aller en chercher dans un des restaurants du ferry.
La partie sud du Fjord d’Olso est encore vierge d’habitations dans cette section.
Nous arrivons dans la grande baie au sud d’Oslo.
Nous avons visité le musée du navire Fram en 2016.
Notre quai de débarquement est à gauche sur la photo de gauche. Sur le même quai sont d’autres grands navires en réparation.
La veille, nous étions entré par la poupe, avions fait le tour complet du garage par la proue pour nous retrouver de nouveau côté poupe. On sort donc assez rapidement du navire.
Après la sortie du navire, il faut faire quelques détours sur le grand parking. On passe sous une maison et ce toujours en double file. Quand on pense enfin pouvoir quitter le port, on passe les douanes. Il y a deux files, choses à déclarer (panneau rouge) et rien à déclarer. La Norvège ne fait pas partie de l’Union Européenne! Les touristes comme nous passent majoritairement sous « rien à déclarer ». Cette file est particulièrement contrôlée par les douaniers et ils y vont à l’œil. Camion pas tout neuf, deux hommes devant, l’un mal rasé, l’autre aux cheveux longs, on se fait bien sûr arrêter. Cela commence par les papiers. On a cependant de la chance car le douanier nous pose les bonnes questions. En effet, nous avons réservé une location sur les Îles Lofoten ce qui nous range plutôt parmi ceux qui n’emportent pas pour trois semaines de vivres. Puis le douanier se fait questionner longuement par une autre douanière sur des sujets que nous ne comprenons pas. On nous laisse finalement passer. On n’a dépassé aucune limite, mais tout déballer aurait été énervant.
Cette traversée de la Mar Baltique est aussi décrite en vidéo:
Nous ne visitons pas Oslo. On y a déjà été plusieurs fois sans pour autant pouvoir dire connaître la ville. Nicolas et André n’ont cependant que six jours pour rejoindre le nord et nous prévoyons 1700 kilomètres de route au moins. On avance donc vers le nord. La météo est bonne et elle le restera durant toute cette semaine! Notre prochaine étape: le musée norvégien du chemin de fer à Hamar.
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