Après quatre semaines, voici le dernier volet de cet aller-retour du Tyrol aux Îles Lofoten. Nous venons de Lübeck et après avoir passé la nuit près de Magdebourg, nous faisons principalement des kilomètres vers le sud. Nous nous arrêtons cependant à Bamberg parce qu’Alex a pris goût aux visites sur les les trajets des vacances. Nous sommes le 26 septembre 2022, la météo est redevenue bonne ici au nord de la Bavière.
Nous stationnons au nord de Löwenbrücke. C’est assez loin du entre et payant à raison de EUR2,- par heure payables uniquement par pièces, fini le paradis norvégien de la carte de crédit. Mais plus près c’est encore plus cher et marcher un peu ne fait pas de mal quand on ne fait que de la route sinon. Après la traversée du pont, on prend à gauche le long du fleuve et on peut piquer en direction du centre (sud) avant le pont suivant. Nous visons directement l’ancien hôtel de ville construit sur un bras de la rivière Regnitz.
L’ancien hôtel de ville de Bamberg
L’hôtel de ville a été mentionné pour la première fois en 1387 et a été reconstruit entre 1461 et 1467, lui donnant la forme qu’il a aujourd’hui. À ce stade de construction, il a été principalement influencé par le style gothique. Johann Jakob Michael Küchel a redessiné l’hôtel de ville dans les années 1744 à 1756 dans le style baroque et rococo.
Il convient de mentionner les fresques de façade créées à l’origine par Johann Anwander en 1755, qui ont été restaurées à plusieurs reprises. Après qu’il n’y avait pas grand chose à voir de ces fresques dans les années 1950, le peintre Anton Greiner réalise des nouvelles fresques jusqu’à 1962. Les deux côtés du bâtiment sont entièrement décorés de scènes allégoriques et de détails architecturaux typiques de la peinture illusionniste de l’époque. De petits éléments de conception réellement figurative sur le côté est renforcent l’impression d’espace. En y regardant de plus près, on peut découvrir une jambe d’angelot au dessin figuratif, qui sort de la peinture murale (sous la fenêtre du milieu et aussi au-dessus de la fenêtre du milieu, photo ci-haut).
En descendant de le long de la rive gauche (ouest), on arrive très vite sur la passerelle Geyerswörthsteg qui permet de voir la mairie du sud.
La maison à colombages attenante à la tour du pont, Rottmeisterhäuschen, servait de logement aux chefs des gardes.
Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Georges de Bamberg
Il faut monter sur la colline à l’ouest pour retrouver la capitale et les demeures impériales.
La cathédrale est de style roman tardif avec quatre tours. Elle est fondée en 1004 par l’empereur Henri II et achevée en 1012. Elle est par la suite partiellement détruite par un incendie en 1081. La nouvelle cathédrale, construite par l’évêque Othon de Bamberg, est consacrée en 1111, et reçoit au cours du 13e siècle sa forme romane tardive actuelle. Parmi tous les ouvrages de la cathédrale une tombe de marbre, taillée entre 1499 et 1513, où reposent son fondateur, Henri II, et sa femme, l’impératrice sainte Cunégonde: elle a été faite par le sculpteur Tilman Riemenschneider. Un autre des trésors de la cathédrale est la statue équestre connue sous le nom du Cavalier de Bamberg (en allemand : Der Bamberger Reiter). Cette statue pourrait représenter le roi Étienne Ier de Hongrie et daterait de l’an 1200 environ. Source: Wikipédia.
Nous redescendons vers la ville au bord de la rivière Regnitz.
La Petite Venise de Bamberg
Des maisons sont construites très près de l’eau, certains ont des quais avec des barques.
Une rangée de maisons de bateliers et de pêcheurs qui ont reçu ce nom romantique du roi Maximilien Ier (1848-1864). L’ensemble est illuminé de façon festive chaque année en août pour le Sandkerwa (fête estivale). Au début, les pêcheurs et les bateliers vivaient à Bamberg dans la région de Sandstadt sous le Domberg (un peu en aval sur l’autre rive). La colonie sur la rive opposée a probablement été établie au 14e siècle. À cette époque, cette région était une île, qui s’appelait Abtswörth.
Les maisons ont été construites sur pilotis à moitié dans l’eau. Les galeries servaient autrefois au séchage et au raccommodage des filets. Les toilettes ont également été installées ici au-dessus de l’eau. Les bateaux (« Schelche ») pouvaient entrer directement dans les garages sous les maisons. Depuis le 19e siècle, cet espace est transformé en petits jardins.
L’ancien abattoir se situe comme les maisons des bateliers à moitié sur la rivière car on y jetait tous les restes inutiles. On reconnaît bien l’ancienne fonction à la sculpture d’un bœuf grandeur nature. Ses cornes ne sont pas sculptées, elles sont réelles.
La grue (« Am Kranen ») est le lieu de chargement et de déchargent des barges entre le 14e siècle et 1912. Les embarcations plates descendaient jusqu’au Main et au Rhein. Elles atteignaient ainsi aussi les Pays-Bas. À partir de 1846 on peut aussi avancer en direction amont grâce au canal Ludwig (Ludwig-Donau-Main-Kanal).
Nous nous offrons des gâteaux et des capuccini dans un café étudiant bio en ville (Das BiOToP).
La route pour rentrer à la maison
On reprend la route, A73 et A9, toujours vers le sud. Nous nous permettons une dernière pause au sud d’Ingolstadt au lac Heideweiher. Il est complètement désert, le bar a fermé et la saison est terminée. L’eau n’est pas excessivement froide, mais un petit vent méchant ne nous aide pas à y plonger. On casse la croûte et on rentre. On est à la maison trois heurs plus tard, à 20 heures. Alex rentre après 21 jours, André rentre après 33 jours.
– FIN –
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