Cet univers de rochers parsemés sur la plaine est connu au-delà de la région, c’est un lieu d’excursion où l’on trouve toujours du monde. André y est passé en automne 1994 par un temps couvert et gris et il veut enfin y repasser par un beau jour d’été. C’est l’occasion ce 15 juillet 2020.
Il fait beau et franchement chaud, mais nous ne trouvons pas de calme car nous sommes poursuivis et attaqués en permanence par des milliers de moustiques. Les divers étang en forêt semblent former le milieu idéal pour leur prolifération. Ce ne sont pas les moustiques rapides de la Camargue, quand on marche vite, on peut les éviter. Mais photographier est presque impossible. Le petit tour de six kilomètres environ permettrait de passer beaucoup de temps à observer la forme des rochers, mais nous avons fait ce tour avec vitesse de marche une moyenne de 5km/h ce qui prouve que nous n’avons pas passé beaucoup de temps à l’arrêt. Peut-être l’automne est-il quand-même la meilleure saison?
Nous garons notre camion au parking dédié au nord (GPS 48.785729, 14.989330
) et on arrive ainsi assez vite dans la zone des rochers ronds. Dans la montée vers la zone centrale autour de l’étang se trouvent des rochers isolés le long d’un sentier à l’écart de la piste forestière principale. Certains rochers ont des formes laissant apparaître des figures et ils portent donc des noms.
Ces rochers n’ont pas toujours été une destination touristique. Pendant longtemps, c’était une carrière à ciel ouvert, le granite étant une roche très dure pouvant servir à plusieurs usages. Ces rochers sont bien sûr trop grands pour pourvoir être transporté avant l’arrivée des grands bulldozers. Pour les séparer en morceaux plus petit, on cherchait une faille préexistante et on y ciselait des formes concaves oblongues où on plaçait du bois que l’on trempait ensuite pour le faire gonfler. Sur le rocher en bas à gauche, on voit ces trous, mais apparemment, la roche ne voulait pas céder.
Plus loin dans la forêt se trouvent des carrières qui étaient exploités jusqu’au début de 20e siècle. Elles sont aujourd’hui en pleine forêt et remplis d’eau où prolifèrent les moustiques.
Dans la partie centrale du parc naturel se trouve un étang, un restaurant et une tour en bois pour une vue panoramique sur la zone. Le prix pour y monter nous choque cependant et nous savons que l’on ne voit pas grand chose dans les étendues boisées et vallonnées du Waldviertel: les rochers sont invisibles en forêt et l’horizon est une forêt interminable dans toutes les directions. Des panorama à 360 degrés sont disponibles sous Google Maps pour s’en assurer.
Autour du restaurant et de l’étang se trouvent aussi quelques installation pour les enfants comme un labyrinthite de pierres et des meubles pour géants.
Le lac est typique pour le Waldviertel avec une eau brune et ici particulièrement opaque. Mais les carpes semblent adorer cette eau.
Nous continuons notre tour entre les rochers dans la partie sud-est. Ici la forêt est bien plus dense et sombre. C’est aussi ici que se trouvent les mares où se multiplient les moustiques. Comme il y a moins de vent en forêt, c’est en même temps l’endroit le plus infesté de ces insectes très embêtants. Nous courrons plus que nous marchons et nous nous empressons de regagner les prés ouverts et la voiture.
Nous sommes fatigués par la randonnée rapide où les moustiques nous chassent sous une chaleur torride. Nous cherchons encore un site perdu dans la forêt plus loin au sud, mais nous nous heurtons à des interdictions et ceci nous incite à quitter cette zone. Nous voulons rejoindre le lac Frauenwieserteich où l’on peut passer la nuit gratuitement. Il se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud-est. Sur le chemin, nous faisons les courses à Weitra.
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