Nous ne comptons pas parmi ceux devant forcément avoir mis nos pieds dans tous les musées d’art du monde. Nous sommes donc passés à Paris sans explorer en détail le Louvre et à Bilbao sans entrer dans le musée Guggenheim. Mais la Galerie des Offices constitue pour nous le but central de ce voyage pendant la pandémie du Covid-19 en septembre 2020. C’est et c’était sans doute la seule occasion depuis et pendant longtemps de déambuler dans les salles sans se heurter à d’autres visiteurs. Nous sommes seuls dans la plupart des salles et devant les œuvres clés comme la Naissance de Vénus de Botticelli ou l’Annonciation de Da Vinci. C’est comme une visite d’une exposition de province sauf que c’est un des musées les plus importants du monde.
Divisé en plusieurs chambres faisant se succéder les écoles et les styles dans l’ordre chronologique, l’exposition présente des œuvres du 12e au 18e siècle, avec la meilleure collection au monde des œuvres de la Renaissance. Elle est constituée d’œuvres réalisées par des artistes allant de Cimabue au Caravage, en passant par Giotto et Léonard de Vinci. Sont hébergés certains des plus grands chefs-d’œuvre de la peinture, peints par Michel-Ange, Raphaël, Mantegna, Titien, Parmigianino, Rembrandt, Giambattista Pittoni, Canaletto et Botticelli. On trouve aussi des œuvres des grands maîtres européens comme Albrecht Dürer ou Francisco de Goya. (Source Wikipédia)
Nous avons bien sûr mis les chances de notre côté pour une telle expérience. Premièrement nous voyageons pendant le corona virus, ce n’est pas anodin, mais nous sommes en camping-car, nous ne mangeons dans les restaurants et les bars que sur les terrasses externes et les mesures d’hygiène sont merveilleusement bien respectées en Italie. Deuxièmement nous choisissions un jeudi, jour souvent creux dans les musées. Troisièmement, nous prenons le premier créneau possible à 9 heures du matin.
Note importante pour la réservation des tickets pour la Galerie des Offices
Nous avons réservé et payé nos tickets trois semaines à l’avance par internet. Attention, il faut passer par le site officiel pour avoir les prix non-majorés et tous les créneaux possibles. C’est uffizi.it et de ce site on est envoyé sur la plateforme de réservation sous l’adresse webshop.b-ticket.com
. La page n’est qu’en italien et anglais. La mention Intero/Full
ne signifie pas que que le créneau horaire est plein, il s’agit du prix standard du tarif individuel.
Les adresses internet sont sans doute sujettes à changements. Des astuces pour ne pas tomber sur des sites de revente est de chercher les termes italiens « galerie uffici biglietti », de ne pas suivre les annonces google listées en premier, de voir le logo de Firenze Musei (et non pas Musei Firenze!) et d’avoir des prix en chiffres ronds. En 2020, le prix est de EUR24,- (20 pour le ticket, 4 pour la réservation en ligne).
Après la réservation et le payement par carte de crédit, on reçoit un email assez banal contenant surtout le code de réservation. C’est avec celui-ci que l’on se rend aux caisses dans la ruelle au sud du Palazzo Vecchio. L’endroit de ces caisses change souvent, en 2020 il était sur la gauche, donc en face de l’entrée officielle.
En septembre 2020, il semblait possible d’acheter des tickets sans réservation à la caisse. Cependant à la fin du mois d’août, quand nous avons réservé en ligne, les créneaux du jour et du lendemain affichaient plein. Nous pensons que c’est trop risqué de ne pas réserver car même si la pandémie s’allonge et/ou s’aggrave, les horaires peuvent être réduits et de ce fait les cartes restantes sont toujours en petit nombre. En échange de la réservation, on reçoit les tickets ci-bas aux caisses.
Un point intéressant pour ceux qui envoient des cartes postales: à la sortie du musée se trouve un bureau de poste officiel vendant des timbres.
Visite de la Galerie des Offices
Après l’entrée, on monte directement de deux étages pour déboucher dans un des longs et larges couloirs des Offices. Ces galeries sont construites dès 1560 avec le but initial de rassembler tous les ministères et toute l’administration des Medici sous un même toit. De ce temps datent les tableaux de dirigeants mondiaux qui se trouvent tout le long des galeries sous le plafond. Les voûtes sont toutes décorées individuellement et forment une part de la visite. Déjà à l’époque, le grand immeuble contenait une salle avec des œuvres d’art accessibles publiquement. À partir de 1743, le musée existe à peu près sous la forme actuelle. Le therme « galerie » pour une exposition d’art provient justement du nom de cet immeuble.
Dans les couloirs se trouvent des sculptures remontant à l’ère romaine. Il s’agit de pièces remarquablement bien conservés et rénovées et au premier abord, on croit être en présence d’œuvres du 19e siècle.
Dans les chambres annexes se trouvent les tableaux. Cela commence par des retables du 12e siècle de très grande taille et comme les statues romaines, ces pièces sont dans un excellent état de conservation. Cette époque et les siècles suivants sont tous axés sur l’art religieux et il faut attendre les salles du 15e siècle pour voir apparaître les premières œuvres de caractère mythologique, laïques ou des portraits.
Après cette longue visite, nous nous baladons encore un peu en ville avant d’aller manger au sud de l’Arno.
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