INFO
- Une église avec des fresques du 12e siècle
- Des trulli à base carrée dans les oliveraies
Le complexe abbatial ressemble aujourd’hui plutôt à une ferme avec une grosse chapelle dans sa cour. Le site se trouve à une vingtaine de minutes en voiture au nord de Lecce et parmi des immenses champs de d’oliviers. L’abbaye en style roman date du 12e siècle et elle a accueilli un groupe de moines Basiliens. Attaquée par des pirates turcs au début du 18e siècle, elle est abandonnée puis transformée en ferme. À partir de 1965 commencent des premières restaurations. Aujourd’hui, elle es gérée par le FAI (Fondo Ambiente Italiano) qui continue les rénovations tout en laissant la plupart des édifices ouverts à la visite.
Le site dispose d’un grand parking ombragé par des arbres. L’entrée coûte EUR7,- par personne en 2020. La visite est libre mais les gardiennes et gardiens à l’entrée sont aussi compétents en renseignements historiques et architecturaux.
Le portail de la façade principale est surmonté d’un arc sculpté de reliefs montrant des scènes du nouveau testament, un moine en prière et des animaux qui ont une forme entre chien et cochon. Le décor intérieur de l’arc ressemble à celui de la Chiesa dei Santi Niccolò e Cataldo à Lecce.
L’intérieur est à trois nefs. Le plafond comporte une charpente en bois couverte de cannage et de tuiles. Au dessus du maître-autel se trouve un baldaquin daté de 1269. Les murs sont couverts de fresques du 12e au 13e siècle. Pendant la période de restauration de l’édifice, des fresques ont été détachées des murs de l’église et transférés dans le musée adjacent. (Source Wikipédia)
En retirant des retables baroques, d’autres fresques sont mises à jour dont le curieux puzzle ci-bas. Le mur semble être bâti de pierres récupérées.
La galerie ouverte accolée au nord semble être le reste d’un cloître. Les chapiteaux reprennent des scènes bibliques et allégoriques. Le chat rouge sur sur le banc semble y être abonné, on le retrouve sur les photos de blogs sur les Pouilles bien plus anciens.
Les bâtiments autour de l’église abbatiale formaient la ferme qui était sans doute déjà active durant l’époque des moines. Le moulin à blé était actionné par un âne ou un mulet. Le four de l’abbaye ou de la ferme semble être une restauration antérieure, car il est bien petit pour ce grand corps de ferme.
Dans un autre bâtiment se trouvent trois presses à olives. Des roues en pierre roulent dans un bassin circulaire et écrasent les olives. Les roues se trouvent à différentes distances de l’axe central et ainsi toutes olives sont traités. Comme le moulin en haut, l’axe central est mis en mouvement par des animaux de trait.
Les Pouilles sont la région des trulli dont les plus célèbres et les plus photogènes se trouvent à Alberobello. Mais on en trouve dans toute la région et sous différentes formes. La construction de base est toujours en pierre sèche et avec une coupole pointue, mais il y a des formes aussi plus originales et plus pratiques comme cet abri près du parking de l’Abbaye Santa Maria a Cerrate. Il est de base carrée et les côtés extérieurs sont montés assez verticalement pendant qu’à l’intérieur la chambre se rétrécit vers le haut. Ainsi est crée un terrasse pour le séchage de légumes comme les tomates et les poivrons. Cette méthode de construction permet aussi d’utiliser plus de pierres, ces trulli sont sont donc aussi un moyen de débarrasser les champs de grosses pierres.
Autour de l’abbaye se trouvent des vastes étendues d’oliviers et on peut y observer le fléau assez récent de la peste des oliviers. Cette maladie appelée correctement « complexe de dessèchement rapide de l’olivier » touche particulièrement les Pouilles depuis 2013, mais se repend rapidement dans le bassin méditerranéen. Elle est causée par la bactérie Xylella fastidiosa et il n’existe pas de traitement. Uniquement les mensures prophylactiques limitent quelque peu la propagation: on tente de limiter les insectes responsables de la propagation.
D’autres souches de cette même bactérie touchent la vigne, les agrumes, la lavande dentée, le romarin, le chêne-liège ou encore le myrte commun. Le danger pour toute la végétation méditerranéenne est flagrant.
Nous nous mettons en route vers le nord, mais stoppons une première fois en voyant des trulli sur fond de mer.
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