Une dehesa est un domaine foncier municipal formé d’une pâture en sous-bois. Ce mode d’exploitation agro-sylvo-pastoral se rencontre dans la péninsule ibérique et au Maghreb. Existant depuis le Moyen Âge, il permet aux habitants d’une commune de nourrir gratuitement leur bétail et de récolter des produits forestiers non ligneux. (Source Wikipédia)
Le paysage de l’Extremadura est justement principalement formé de grands prés aux arbres clairsemé. Ce n’est pas une forme naturelle, on taille les arbres et on élimine les ronces et les buissons qui empiètent sur la surface de pâturage. Nous traversons ces vastes zones lors de notre route vers le Portugal et nous nous arrêtons plusieurs fois, les clichés de ces deux deux jours sont rassemblés sur cette page.
La Dehesa de Villamesías
Les dehesas le long des grandes routes ne sont pas jolies à voir, il a souvent des haies et des hauts grillages suivi d’une bande de ronces et de buis entre la route et la dehesa. Pour y plonger un peu mieux, nous prenons des petites routes au au sud de Trujillo avec l’intention d’y chercher une place pour un casse-croûte.
Nous ne trouvons rien qui se prête à un pique-nique, c’est dû aussi aux grillages qui bordent la route car ces vastes prés servent de pâturages même si on ne voit pas forcément de bétail. Nous trouvons les prés, les chênes, mais pas encore les producteurs du bon jambon. Nous nous plaçons donc près du petit barrage de l’Embalse del Arroyo de las Canchalejas. L’herbe est trempée à cause des fortes pluies des jours précédents.
Embalse de la Muela
Nous prenons tout notre temps et nous n’avançons plus très loin ce 14 avril 2018, nous n’atteignons même pas Mérida. La carte OSMAnd nous indique que nous passons au sud du Parque Natural de Cornalvo et ce serait peut-être un endroit pour passer la nuit. La route monte de la pleine, nous ratons la bifurcation vers le chemin du barrage romain et nous arrivons sur un haut-plateau avec un lac et un poste d’observation d’oiseaux. Le printemps serait la bonne saison, mais le vent est très fort et les oiseaux semblent se cacher sous les buissons.
L’œuf était se trouve dans l’herbe et il est froid, donc sans doute mort.
Le parking près du lac est trop venté à notre goût, nous ressortons donc vers l’unique entrée au sud du parc, mais ne descendons pas tout à fait du plateau pour nous placer au bord de cette petite route pour la nuit. Nous ne savons pas si c’est interdit dans le parc naturel, mais personne ne nous interpelle. Nous sommes garés entre des des grands buissons de cistes.
Nous profitons des courses de la journée, on mange définitivement local!
Des cochons noirs en dehesa
Nous savons que les porcs ibériques ne sont pas tout à fait libres, mais leur environnement est quand même bien différent des cochons qui livrent d’habitude le jambon dans le reste de l’Europe et du Monde. Cette différence de type d’élevage a des conséquences très directes sur la qualité de jambon et de viande en général. Nous désespérons de les voir sur les prés plantés de grands chênes (dehesas) et ici, entre Jerez de los Caballeros et Oliva de la Frontera, donc peu avant la frontière portugaise, nous les voyons enfin chercher des glands dans l’herbe. Nous en verrons encore d’autre au Portugal quelques jours plus tard.
Alex imite le grouinement et au lieu de les attirer, ce bruit leur fait peur et ils s’encourent. Voilà encore une grande différence avec le jambon fade de chez nous. Mais après avoir pris un peu de distances, ils se remettent à chercher des glands de chênes.
Après avoir admirer ces cochons, nous cherchons des asperges sauvages sur les bas-côtés de la route et pour le repas du soir. Ce sera alors déjà su côté portugais de la frontière à Serpa.
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