Nous voici au point le plus au sud-ouest du Portugal et de l’Europe continentale. Nous sommes à plus de 2800 kilomètres de route de la maison.
Farol do Cabo de São Vicente
Il s’agit d’un des phares les plus puissants du monde, avec une lentille hyper-radiale de Fresnel de 1330 millimètres de longueur focale. Cette taille est supérieure aux lentilles de phares classiques de premier ordre. Il n’est pas facile à cadrer à partir de la terre. Il est possible de renter gratuitement dans la cour, mais il faut réserver les visites de la tour et de la lentille en avance. N’ayant pas de plan précis et voyageant à notre guise, nous sommes dans l’impossibilité de prévoir de tels rendez-vous à l’avance.
Ici la vue en venant de l’est. La météo est très atlantique, l’air est chargé d’humidité.
Des personnes se trouvent devant la lentille et donnent ainsi une référence de la taille de l’optique.
La vue retour du nord sur le phare.
La côte rocheuse présente ses dangers, des parents avertissent. Le texte en portugais et en allemand, commémorant ce jeune de 27 ans qui semble être tombé de la falaise ici, est assez macabre: « En avertissement à tous ceux qui ne connaissent pas ces lieux ».
La photo du bas montre la vue du cap vers le nord, nous prospectons les sites pour nous poser le soir.
Les caps à l’est avec le phare de Sagres.
Nuit sur la côte de Ponta Ruiva
Nous voulions passer la nuit au Cabo de São Vicente, il n’y pas beaucoup de vent et nous nous lançons donc sur une des pistes chaotiques au nord de le route manant au cap. La piste principale, qui part à 600 mètres à l’ouest de la plage de Beliche vers le nord, est en assez bon état. Cependant, les pistes qui en bifurquent, ce sont celles pour rejoindre le bord de la falaises, sont complètement aléatoires. Il vaut mieux avoir la météo à l’œil car des fortes pluies peuvent rendre le départ problématiques le lendemain. Nous visons un point au sud de la Praia da Ponta Ruiva, c’est un endroit où la piste principale rejoint le bord de la falaise d’assez près. Comme il n’y a pas de plage en bas, il y a peu de gens qui circulent ici, donc la piste est en mauvais état.
En bas une photo prise avec le portable à l’arrivée. Il y a une multitude de caps, de criques et de rochers, mais ils n’ont pas de nom. Uniquement les plages sont nommées.
Nous sortons du Trafic pour profiter du soleil du soir avec des bières. Nous avons beaucoup de chance, juste en arrivant, le soleil se montre et nous éclaire l’apéro avec la vue sur l’Océan Atlantique.
Nous sommes à un tournant important du voyage: nos passons de la direction sud-ouest au nord après quatre semaines de route. Le point blanc loin à l’horizon et au centre de la photo est un autre campeur. On ne peut pas vraiment dire qu’il gênait.
Plus loin à l’ouest se trouvent les Açores…
Nous nous attendons à des visites d’autres campeurs, mais nous restons seuls tout le soir et toute la nuit. Il y en a d’autres camions qui s’entassent sur le petit parking de la Praia da Ponta Ruiva que nous verrons le lendemain matin en partant vers le nord.
La plupart de ces plantes restent à nommer.
Nous passons près de trois semaines au Portugal et assez longtemps en bordure de la mer. Cependant, les couchers de soleils par temps clair seront rares.
Avant de nous coucher, André recule le camion de quelques mètres. D’une part, on a en mémoire des avertissements sur des forums qu’il est interdit de camper sous 100 mètres du rivage dans les parcs naturels: c’est une légende urbaine, aucun problème finalement et sur place personne n’en a connaissance et il n’y a aucun panneau en ce sens le long de toute la côte portugaise. D’autre part c’était aussi pour être un peu à l’abri du vent qui pourrait se lever le matin, mais mis a part la brise classique, il n’y a pas de méchantes rafales la nuit. On aurait donc pu rester en place.
Nous passons donc une bonne nuit. Le matin suivant, la scène ne change que d’éclairage et l’océan continue à amener de l’air humide.
Après le yoga et le petit déjeuner, nous partons vers le nord sur des pistes pour reprendre une route goudronnée vers Vila do Bispo.
Des campeurs se tassent au parking de la Praia da Ponta Ruiva, alors que sur le plateau règne la solitude.
En repartant ver l’intérieur des terres, nous passons des eucalyptus avec quelque problèmes de croissance. Ce n’est pas surprenant, il n’y a pas de forêt naturelle qui se tienne ici.
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