Le village viticole d’Azeitão
Nous allons voir le village principal de la commune où se trouve notre camping. Le vigneron José Maria da Fonseca y a son siège. Ils font du bon vin que l’on peut acheter sur place, mais pour la vente et les tours guidés ils sont un peu compliqués. Initialement nous voulions faire un tour guidé, mais sur place on nous dit qu’il fallait réserver à l’avance et que c’est une histoire de plusieurs heures. Et c’est assez cher. Il n’y a pas de petite alternative à ce programme et les vendeuses de la cave, où est exposé à la vente tout ce qu’y est produit, nous laissent libre et sans conseils. Ce n’est qu’en insistant que l’on nous renseigne.
Dans le maison sur la photo en bas se trouve à droite le magasin Pedaços de Azeitão. On y vend des très bons gâteaux, des souvenirs et des produits locaux comme de l’huile d’olive et du fromage.
Les gâteaux achetés: Saco com queijo fresco, amêndoa, armagnac na massa de strudel e tarta de Santiago.
Le sanctuaire Nossa Senhora da Pedra Mua au Cabo Espichel
Nous nous rendons au cap de Setúbal principalement pour le phare, mais nous y trouvons aussi une église flanquée des deux ailes d’habitation de pèlerins: le Santuário de Nossa Senhora da Pedra Mua. Les portes et fenêtres des longs immeubles uniformes de cet arrangement extravagant sont murés. Avec le soleil bas du soir y règne une atmosphère étrange. Le ciel est bleu foncé, il fait très froid et un vent violent balaye tout le cap.
Ces abris uniformes de pèlerins (appelés Casa dos Círios ou Hospedarias) ont été construits après l’église au début du 18e siècle. La croix marque la limite est du sanctuaire.
On voit l’aile sud des auberges de pèlerins en bas.
L’église baroque a été construite entre 1701 et 1707.
Le château d’eau où se termine l’aqueduc qui desservait en eau les nombreux pèlerins du 18e et du 19 siècle.
Construit sur un plan carré au nord de la falaise dans la deuxième moitié du 18e siècle, cette chapelle est couverte à l’intérieur par des azulejos. Elle est couronné par un dôme inhabituel en forme de bulbe, surmonté d’un sommet pointu (mais dont la boule terminale a disparu dans les années 1990).
Vue vers le nord du Cabo Espichel. Au fond la plage menant jusqu’à l’estuaire du Tage.
Un feu est documenté sur le cap dès 1430. La tour actuelle date de 1790.
Sur le cap il y a une multitude d’installations rasés dont restent des traces.
Nous retournons pour une deuxième nuit au camping sur la Presqu’île de Setúbal. Demain, nous accosterons à Lisbonne en venant du sud.
Rencontre d’un couple de britanniques fuyant le Brexit
Il n’y a pas énormément de monde au Camping Picheleiros sur la presqu’île de Setúbal. Dans la partie basse se trouve aussi une petite caravane ainsi qu’un petit break, les deux avec une plaque portugaise mais les occupants parlent un anglais bien britannique. Ils sont visiblement au début de leur vie au camping, car ils déplacent plusieurs fois leur table, leur voiture etc. Quand le mari se débat avec un porte-vélo dont la serrure coince, André lui propose de l’aider mais juste à ce moment, la serrure s’ouvre.
Alex est parti prendre une douche et le mari approche ensuite André pour sa proposition d’aide et pour les politesses de voisinages oubliés jusqu’ici. Puis le bonhomme marque une pause et me demande s’il peut poser une question personnelle à André. Nous ne connaissons pas ces gens, et André est bien sûr surpris. Il demande alors une chose simple mais peu habituelle: « Je vois à votre plaque d’immatriculation que vous venez de loin et en vous observant vous et votre camion, j’ai l’impression que vous formez un coupe harmonieux. Mais comment vois faites pour rester aussi agréables l’un vers l’autre dans un si petit espace sur une si longue période? » André reste bouche bée. Il est vrai que nous sommes habitués à vivre dans notre Trafic aménagé, mais c’est en même temps notre premier voyage dépassant un mois de route. Nous ne discutons peut-être pas beaucoup, mais de là à former un couple exemplaire du moins en voyage? Le couple britannique n’a d’ailleurs pas l’air de discuter beaucoup les deux soirs que nous pouvons les observer.
André répond donc qu’il n’a pas de remède miracle, mais qu’il s’agit une décision commune de voyager ainsi. Que nous randonnons aussi beaucoup et que nous nous permettons aussi des écarts l’un de l’autre lors d’une visite d’un site ou d’une ville. Bien sûr, il n’est ni efficace ni utile à la longue de se séparer longtemps. Mais c’est la suite de la discussion qui est intéressante. Il raconte qu’ils sont au Portugal depuis une vingtaine d’années en important des produits d’Angleterre à vendre ici. Approchant la retraite et voyant le spectre du Brexit gâcher leur fin de vie au Portugal, ils vendent leur commerce et leur maison. Ils achètent la petite caravane pour explorer le Portugal pour trouver le lieu pour leur fin de vie. C’est donc un voyage d’exploration du Portugal alors qu’ils s’y trouvent depuis longtemps. Ils voyagent avec un but précis sans expérience de voyage et cela explique peut-être la question d’entrée personnelle.
Parallèlement à leur périple de recherche, ils doivent passer leurs examens de naturalisation au Portugal, surtout sa femme apprend le portugais et l’histoire du pays. Nous espérions qu’ils ont pu trouver un moyen de cohabitation dans la caravane, qu’ils ont trouvé un endroit qui leur plaise et qu’ils ont passé avec succès leur naturalisation portugaise. Ce sont vraiment les populistes comme Nigel Farage, Boris Johnson et les vieux qui ne bougent pas leur cul du lieu où ils sont nés qui emmerdent le reste du monde.
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