Nous partons de Matoshinos sous un ciel gris et couvert avec le but de passer en Galicie aujourd’hui. On a certes des projets étendus dans montagnes l’arrière-pays portugais où se trouve par exemple la seule station de ski du pays, mais nous voyons sur les webcams qu’il y a encore de la neige et les prévisions météorologiques à moyen terme sont vraiment mauvaises dans ces montagnes où s’accumule tout ce que l’Océan Atlantique ramène.
Sur la côte, le temps est plus changeant, cela signifie qu’il y a aussi des périodes ensoleillées. Aujourd’hui, le changement a même lieu en milieu de journée. 50 kilomètres au nord de Porto s’ouvrent les nuages et à Esposende nous sommes finalement en plein soleil. Il reste certes un vent assez fort, mais on transpire en mangeant dans le Trafic au parking.
Nous sommes ici pour un phare, cela ne doit plus surprendre le lecteur. Le Farol de Esposende est une structure en fonte de 1922. Il est accolé à ce qui reste du Forte de São João Baptista. Une grande maison de gardien vide se trouve à l’arrière de la tour d’acier.
Le phare du fort est situé à un estuaire un peu difforme, l’estuaire du Cávado est tournée vers le nord en format une lagune très peu profonde. Une jetée stabilise cette côte de sable et on y trouve un autre feu de navigation.
La marée basse crée des vastes étangs dans la partie protégée de l’estuaire du Rio Cávado. Ce n’est que côté mer que les plages sont belles. Mais elles ne sont sans doute jamais bondées puisqu’elles sont exposés plein ouest et au vent dominant. Nous verrons les jours suivants non loin plus au nord, en Galicie, une côte formant des baies protégés où des gens se baignent même à cette saison précoce.
Nous ne connaissons rien de cette petite ville côtière du nord du Portugal, elle a en tout cas une manière très hollywoodienne de se mettre en scène. Il faut juste regarder les énormes lettres du bon côté. Mais le soleil les éclaire du mauvais côté.
Ces sous ce beau soleil que nous quittons le Portugal, mais nous l’emmenons avec nous en Galicie, du moins pour les 24 heures qui suivent, la côte Atlantique reste la même.
Nous changeons certes de pays, mais pas de région en passant en Espagne. Mais c’est quand même un adieu pour nous. Alex est revenu au Portugal après 27 ans et André y était pour la première fois non sans avoir eu des grands projets similaires déjà en 1997: il voulait partir de Vienne avec sa Renault 11 foireuse sur une route similaire. Nous nous promettons de revenir car nous savons que nous sommes passés à côté de beaucoup de belles choses car en 19 jours seulement, on ne visite pas un tel pays.
La météo n’a pas été gracieuse avec nous même si les photos laissent peut-être entrevoir autre chose. D’une part on photographie bien moins par mauvais temps, d’autre part c’est surtout un problème de température. La nuit, elles dépassent rarement 10°C sur la côte et dès que l’on s’en éloigne, il fait vers 0°C. Plusieurs gens nous confirment que le printemps 2018 est difficile sur la péninsule ibérique et en Europe en général. Nous avons rarement portés shorts et t-shirts au Portugal, mais nous verrons que ce sera similaire sur toute la côte Atlantique car nous avançons dès lors jusqu’au sud de la Bretagne.
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