Nous bougeons encore un peu en Dordogne et nous profitons de la bonne météo pour faire une petite une randonnée à partir de Saint Léon sur Vézère. Nous passons à côté (sous) les sites du Conquil et de Castel Merle pour rejoindre le village endormi de Sergeac. Les sites troglodytiques sont encore fermés à cette saison. Pour le retour, nous passons un peu plus au sud, par des prés et la forêt.
Saint-Léon-sur-Vézère
En arrivant à Saint-Léon-sur-Vézère, on se gare sur un parking libre à l’entrée du village. Il est sur un pré et c »est sans doute un bourbier amusant par temps plus humides. En quelques minutes, on est alors auprès de l’église du village qui est une des plus vieilles du Périgord. Pour compliquer la situation, cette eglise est dédiée à Saint-Léonce.
L’église romane du 12e siècle, construite sur le site d’une villa gallo-romaine, est couverte de lauzes. Elle appartient à un prieuré bénédictin dont la plus ancienne mention remonte à d’une bulle du pape de 1153. Changeant de culte lors des guerres de religon, c’est surtout une crue de 1961 qui détériore l’édifice. Des bases de constructions romaines ont été découvertes lors des rénovations et des stabilisations des murs dans les années 1960.
L’église a un plan de croix latine avec abside et absidioles voûtées en cul-de-four à chaque croisillon du transept. La nef est charpentée.
En passant l’église pour descendre à la Vézère et en tournant à gauche, on arrive au bistro bio « Le Déjeuner sur l’Herbe ». On peut y manger des tartines et des boire des jus locaux, on y vend aussi des produits de la région à base de noix par exemple. Le nom fait bien sûr référence à l’œuvre jadis critiquée d’Édouard Manet de 1863.
En passant de l’église à droite, nous arrivons dans un parc bien ombragé au bord de la rivière calme. Un panneau explique que le pont métallique a résistée au diverses crues. Construit en 1887, il date du temps des constructions en acier audacieuses comme le Tour Eiffel, mais aucun constructeur célèbre du pont est documenté.
Le Château de Clérans se cache tant bien que mal derrière un un mur d’enceinte et des hautes haies d’arbres centenaires. Datant du 16e siècle et d’allure très typique voire romantique, il ne se visite pas car il est privé. C’est désolant de le cacher de la sorte, car il est impensable qu’il ne soit pas rénové avec quelque argent public.
Le bord de la Vézère et jalonnée de constructions humaines de toute sorte et de toute époque. En tournant après le pont métallique à la droite, on passe près des bases d’un assez grand moulin. La rivière a un parcours paisible ici, il fallait donc la retenir mais quand même installer une assez grande roue à eau pour en tirer a force nécessaire pour moudre du grain.
Un peu plus loin se rapproche la falaise creusée et rendue verticale par la Vézère.
Crée par l’homme à une époque non connue, la Grotte du Jugement abrite une centaine de petites niches dont la fonction n’est que supposée: pigeonnier du 11e siècle, temple mithraïque gallo-romain ou colubarium (niches d’urnes néolithiques), on ne le sait pas.
Par la suite, on monte un peu pour longer la falaise directement. Les grottes creusées par l’homme présentes ici ne sont pas accessible par le bord de la rivière sans devoir grimper par des grillages. Ces sites troglodytiques sont privés et accessibles par le village de Sergeac.
À la fin du passage des gorges, une autre plaine agricole s’ouvre et on voit déjà le village de Sergeac dominé par son église. Édifiée au 11e siècle sur le plan des Templiers, elle fortifiée dès le 14e siècle pendant la guerre de Cent Ans. La façade est du chevet a été renforcée par un épais contre-mur et le clocher-mur barlong a été érigé. Une chapelle dédiée à saint Pierre a été ajoutée au 15e siècle sur le côté nord du chœur. La nef a été ruinée pendant les guerres de Religion et reconstruite au 17e siècle en réutilisant les restes du portail ouest. La voûte de la nef a été remplacée par un plafond horizontal. (Source: Wikipédia)
Elle n’est pas ouverte à notre passage et nous ne trouvons aucune indication sur place.
Le village de Sergeac est très rural et tranquille. S’il n’y avait pas le site de Cante-Merle, personne passerait ici.
Des grands noyers se trouvent souvent en bordure des champs. Nous somme désormais sur le chemin du retour à St. Léon.
Le soir, nous logeons au Camping la Castillonderie à Thonac. Nous nous arrêtons sur la route au producteur local de moutarde et de poivrons Le Piment du Périgord à Thonac. Nous en ramenons quelques bons bocaux de moutarde.
Le camping très familial est encore en avant-saison fin mai. Il est géré par des néerlandais, ceci étant un garant de qualité. Alex utilise pour la première fois son maillot de bain dans la piscine du camping.
Le lendemain est un peu couvert, nous nous remettons en route par Perigueux pour traverser la Médoc. Nous visons de nouveau le bord de l’Océan Atlantique!
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