Voilà une région pas touristique du tout. Nous sommes entre Saint-Nazaire au sud et Redon au nord, c’est en Loire-Atlantique. Le pays est plat, très plat, pourtant nous sommes à une trentaine de kilomètres de la mer. Quand le ciel est couvert sur la côte, il l’est aussi très souvent ici et c’est le cas pour les jours de notre passage. Notre fils Nicolas passe ici une année de sa scolarité pour approfondir des connaissances du pays et du français. Nous lui rendons visite quelques semaines avant qu’il rentre au Tyrol, nous n’avons pas pu accorder les jours de son départ avec notre passage.
L’église abbatiale de Saint-Gildas
C’est la ville du lycée Gabriel Deshayes où notre fils est en seconde. On vient le chercher à la fin des cours après l’avoir vu la dernière fois neuf mois avant à l’aéroport de Munich. Non, on n’immortalise pas les scènes de retrouvailles, cela ne se fait pas avec un jeune homme de 16 ans. Il nous emmène voir l’église du village.
L’église fait partie d’une abbaye, le tout est construit dans avec un grès très sombre et légèrement rougeâtre. Elle remonte au temps de construction de l’abbaye principalement au 12 siècle.
Les vitraux monochromes de l’église de Saint-Gildas-des-Bois
En août 1944, les armées de la libération foncent sur Nantes et la poche de résistance allemande de Saint-Nazaire dont fait partie un grand arrière pays et aussi St. Gildas. Le 12 août, le village subit un double bombardement aérien. La première bombe atteint le clocher de l’église abbatiale de plein fouet. La toiture de la tour s’effondre à la croisée du transept. Rongé par le feu, le beffroi connaît le même sort le lendemain, entraînant dans sa chute les quatre cloches. Les vitraux sont soufflés par l’explosion et les toitures gravement endommagées. Livrée aux intempéries pendant plusieurs années, l’abbaye est relève au prix de travaux qui s’efforcent de préserver sa physionomie d’origine.
Les vitraux situés dans les parties basses sont complètement détruits et, par manque de finances, remplacés par des verres cathédrale de peu d’intérêt esthétique. Quarante ans plus tard, en 2007, quatorze d’entre eux sont remplacés par d’épais vitraux en cristal monochrome transparents représentant des enfants. L’ensemble du projet est conçu par Pascal Convert.
L’artiste a souhaité s’inspirer de la dédicace de Saint-Gildas, invoqué pour soigner la folie. Il s’est ainsi procuré, auprès des Archives nationales, des photos d’enfants tirées du livre Invention de l’hystérie, de Georges Didi-Huberman, ouvrage relatant les pratiques réalisées autour de l’hystérie à l’hôpital de la Salpêtrière du temps de Charcot. Les visages ont été modifiés afin de représenter les enfants les yeux clos, en situation de méditation. Ainsi sont nés les portraits figurant sur les vitraux. Les autres étapes de la réalisation ont été assurées par Claus Svelte pour les matrices, Olivier Juteau pour la réalisation des dalles en cristal et Jean-Dominique Fleury, maître verrier. (Source des trois paragraphes: Wikipédia)
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