Nous avons déjà un sérieux retard sur notre horaire pour faire le tour de l’île de Sardaigne en deux semaines et nous accumulons encore du retard. André a repéré un site génial pour passer la nuit, son défaut majeur est cependant qu’il est à peine à 20 kilomètres à vol d’oiseau au sud du site de la veille. Par la route cela fait quand-même 75 kilomètres, mais ce n’est pas ce qui nous fait avancer. Nous prenons la route d’Iglesias pour faire les courses puis revenons sur la côte par Gonessa et Nebida ce qui revient à remonter vers le nord. À Masua, ancien site minier (de nouveau) il y a un grand parking et une route en terre qui monte, une flèche « P camper » indique le chemin à suivre. Nous montons, passons l’aire pour camping-cars (qui semble ouvert) et nous aboutissons sur piste menant au petit parking pour les tours guidés dans la mine. Juste avant descend une piste vers un pré planté de pins parasols orienté plein ouest et offrant la vue sur le Pan di Zucchero. On peut descendre directement sur le pré mais comme il y a beaucoup de vent nous continuons la petite route qui descend dans la crique. Peu avant la descente finale il y a un bout de terrain presque plat et ce sera notre emplacement pour le reste de la journée, y compris douche, toilette, tente, etc.
La vue de la côte environ un quart d’heure avant d’arriver au site.
Les ilots visibles: Scoglio Il Morto, Scoglio L’Augusteri. Au fond la photo le Pan di Zucchero qui ne se détache pas du cap sur ce point de vue.
Sur le pré juste à coté campent des allemands et ils ont la visite du Corpo Forestale, la police forestière et agricole charge de surveiller l’environnement. Nous sommes cachés à leur yeux mais nous observons discrètement leur discussion. Ils partent sans chasser nos voisins, alors nous allons les voir. Ils nous racontent qu’on leur avait seulement dit de tenir leur feu de camp bas (il y avait un vent fort, normalement ils auraient dû l’interdire) et se sont simplement renseignés sur la durée qu’ils comptaient rester. Sympa donc. En saison estivale ce sont surement les mêmes qui chassent les campeurs des beaux sites. Il faut cependant noter qu’il n’y a pas de panneaux interdisant de camper ici.
Nous nous installons. Le terrain n’est pas tout à fait plat, mais il y a des emplacements plats. On dirait même que c’est un ancien camping. Il y a un peu de vent et il fait 12°C à l’ombre. Pour se réchauffer il faut aller au soleil. Aucun camping N’est ouvert en cette saison dans cette région.
L’accès à l’eau est pentu, mais rapide. La plage est jonchée de rochers.
Les rochers sont extrêmement casse-gueule, et très mal adapté à la pêche à la ligne.
Le Pan di Zucchero (littéralement en français, « pain de sucre ») est l’expression italienne qui désigne un faraglione qui émerge de la mer à peu de distance de la côte, proche de Masua. Basé sur l’évolution de roche calcaire cambrienne vers un conglomérat ordovicien, il s’est formé suite à l’érosion marine qui en a déterminé son isolement de la terre ferme. Il est hautde 133 mètres pour une superficie de 0,03km². (Source: Wikipédia)
Vue vers le sud.
Belliqueux, il suffit d tendre un bout de corde aux crabes et ils s’accrochent tout seuls. Nous les avons remis vivants à la mer vu que la tentative de pêche précédente s’était soldée par des pertes de tous nos hameçons.
Durant la nuit un feu illumine cette ancienne construction minière.
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