Les rochers, peints en 1984 par l’artiste belge Jean Vérame, sont décolorés en 2007. Il fallait 20 tonnes de peinture pour les couvrir et depuis, plusieurs nouvelles couches ont été ajouté et aussi des nouveaux rochers sont peints. Les adeptes du Land Art s’en réjouiront, les autres trouveront aussi le reste du paysage naturel au sud de Tazka et d’Aguard Oudad fascinant.
L’accès n’est pas facile. Le chemin le mieux praticable en voiture normale est par la route de Tiznit. Après environ 5 kilomètres, on arrive dans le village d’Afella Ouadel (qui n’est bien sûr pas indiqué). Le village se reconnaît à une multitude de points d’eau en bord de route. À la fin du village, il y a une piste sur la gauche (au sud-est donc). On la reconnait à un grand panneau indicatif en béton, avec deux flèches renseignés en arabe uniquement. En tout cas, on a raté la piste lorsque la route monte légèrement et que l’on voit une antenne de télécommunication en bord de route.
La piste, elle, est praticable en voiture normale en octobre 2007. Plusieurs villages sont au bout de la piste, on peut donc supposer qu’elle est remise en état après les pluies d’hiver. Tous les 50 mètres, il y a des bouches d’aération d’un canal de l’ONEE. Il faut quand-même traverser quelques gués et ravins où il faut faire attention à sa garde au sol. D’abord la piste monte légèrement, tourne à droite pour monter plus raide. Ici se trouvent les passages les plus délicats. Ensuite on arrive sur un grand haut-plateau et la piste bifurque à plusieurs reprises. Il faut alors toujours prendre à la gauche et regarder loin devant soi car après 10 minutes environ, on devrait voir les rochers à l’ouest.
Mais on n’y est pas encore et la piste devient de plus en plus diffuse, parfois elle fait des crochets dans la nature pour éviter un obstacle spontané comme un oued ou un arbre tombé. La piste semble passer trop à droite des rochers, donc trop au sud. Il y a deux moyens: la suivre et se rabattre sur les roches bleus ensuite ou tenter la traversé du plateau de sable de granite directement sur des traces de 4×4. C’est ce que nous faisons. Le sable de granite n’est pas problématique, on ne s’y enlise pas. Ce qui est fâcheux, ce sont les ravins de ruisseaux secs, ils peuvent occasionner des détours là où un 4×4 passerait sans problèmes. Il faut aussi faire attention aux branches mortes d’arganiers qui traînent par terre, elles sont dotées de très longues et dures épines qui peuvent aussi crever les pneus de voitures.
Bien que nous soyons arrivés. sans casse, Alex n’est pas encore rassurée de la voiture de location.
Le peinture bleue des rochers a souffert ces 20 dernières années. Par endroits, elle a été refaite, mais en gros la nature regagne le dessus. Ce n’est pas seulement un petit tas de rochers qui a été peint, quand on regarde autour, on aperçoit une multitude d’endroits colorés sur un kilomètre environ.
De l’endroit sur la photo en bas, il est aussi possible de rouler vers le sud-ouest en longeant les rochers et d’arriver à un rocher peint plus important.
Tous les rochers ne sont pas atteints par la maladie bleue.
Au fond de ce puits il y a effectivement un peu d’eau. Mais comme partout au Sahara, trouver un trou d’eau ne signifie pas qu’on peut y accéder. Il faut toujours se munir d’une corde (plusieurs dizaines de mètres) et d’un récipient.
Cette terre est composée de quelques argiles et de beaucoup de quartz, mais il semble bel et bien que de l’agriculture soit pratiqué dessus, du moins au printemps et peut être pas toutes les années. Ces traces de labourage se voient à perte de vue.
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