Nous garons notre trafic au pied de la ville entre les arbres de l’allée de la Via Roma. Nous ne savons pas si c’est légal, mais nous ne sommes pas les seuls à stationner ici et nous n’écopons pas d’amande. Cette partie de la ville n’est pas incluse dans le ZTL (zone à trafic limité). Nous montons le reste de la Vie Roma sous les arbres aux feuilles jaunies.
La longue approche par le sud nous fait cependant passer près d’églises impressionnantes et nous voyons les premiers tunnels historiques de la ville. Nous visitons tout à pied, cela nous fait un tour de plus de six kilomètres. Nous restons plus de trois heures dans la ville entière. L’accès aux églises et au musée archéologique sont gratuits. Le soleil est bas en automne, mais comme nous sommes ici aux heures de midi, on en profite quand même sur les diverses places.
La ville porte aussi le nom français de Pérouse, mais ce nom est tellement peu rependu que nous nous en passons ici. Cette page décrit notre itinéraire de dans la ville basse entre l’Abbaye de San Pietro et les remparts de la Via Marzia.
L’Abbaye de San Pietro
Une des premières grands ensembles ecclésiastiques que l’on voit en montant par le sud dans la ville est la Basilica di San Pietro. L’abbaye remonte au 10e siècle, et beaucoup de murs attestent cet âge, mais l’église rayonne surtout dans le décors Renaissance apposé sur une base romane utilisant des colonnes romaines spoliées.
Le haut de la nef de l’église abbatiale est décoré de grandes toiles représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Elles sont commandées par l’abbé Giacomo da San Felice da Salò et ont été achevées entre 1591 et 1611. En 1859, les moines favorisent la révolte des Pérugins contre les États pontificaux, ainsi après le Risorgimento et l’accomplissement de l’unité italienne, le nouveau gouvernement leur permet de conserver l’abbaye. Source: Wikipédia. Voilà un volet d’histoire assez original démontrant très bien que toute église n’est qu’une forme de pouvoir exploitant le reste de la population sur des postulats imaginaires.
La Porte Saint Pierre est un passage principal aménagé en même temps que l’enceinte médiévale du 15e siècle. Elle a subi cependant quelques transformations au début du 19e siècle.
Alex trouve aime faire les courses dans les petits magasins italiens, mais ici ce sera un test pour sa patience. Elle attend d’abord que les autres clients soient servis et elle commande du prosciutto. À sa surprise, l’épicier sort un grand morceau de jambon et un couteau presque encore plus grand et se met tranquillement à couper tranche fine par tranche fine, non sans aiguiser le couteau entre chaque tranche. C’est pendant tout ce temps d’attente qui dure plus de vingt minutes qu’André découvre les sarcophages exposés dans les cloîtres de San Domenico et des rues souterraines de la ville.
La basilique San Domenico
L’édifice est de style gothique dépouillé, nous ne connaissons cependant pas l’intérieur car l’église est fermée. On a cependant accès gratuitement aux expositions du musée archéologique dans les cloîtres de l’ancienne abbaye. On y expose surtout des sarcophages et des urnes.
Sous la falaise de la ville haute
Nous voyons devant nous qu’une marche naturelle de terrain est à monter. En même temps des rues descendent en forme de tunnels étroits de parts et d’autres de l’éperon sur lequel se trouvent le quartier de San Pietro.
L’église San Ercolano date du 13e siècle. Elle est bâtie sur le lieu où en 457, l’évêque Herculan a été martyrisé par les Goths de Totila. L’édifice est un rare exemple d’église-tour, elle est adossée à la colline portant la ville haute. Elle n’est pas ouverte à la visite à notre passage. Source: Wikipédia
Nous sommes maintenant directement sous la haute ville. Sur la carte en bas, c’est là où la ligne rouge assez droite de la Via Cavour se termine pour prendre une forme plus irrégulière. Cette partie de la ville est décrite sous la ville haute de Perugia.
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