Nous avons une dizaine de jours disponibles et le plan initial était la route suivante: Chamonix, Massif Central, Cévennes, Carpentras. Mais la météo de juillet 2011 en France est extrêmement mitigée, nous pouvons être heureux que nous changeons de plan. Ce ne sera pas la dernière fois au cours de ce voyage. De plus, des contraintes professionnelles écourtent ces congés et nous changeons de projet, on donc veut randonner au Tessin dans le sud de la Suisse. Mais voyons comment cela évolue. Avec un petit camion aménagé, on est très flexible ou même même trop.
Arrêt à Silvaplana
En passant en direction du sud de la Suisse, nous roulons dans un paysage fraîchement enneige. Nous sommes à Silvaplana et à 1800 mètres d’altitude, mais la limite basse de la neige tourne autour de 2500 mètres et les prévissions des jours suivante n’annoncent aucune amélioration. Nous faisons les courses de quelques bons produits suisses comme de la bière et des Läckerlis de Bâle et nous savons que nous ne prendrons pas la voie du Tessin après le Col du Maloja si nous ne voulons pas rester dans la neige et le froid.
Vers Calizzano
Nous traversons la pleine du Pô et descendons via Tortona et Ovada jusqu’à la Mer Médierrannée à Savone pour retrouver un peu de soleil. Cette côte ne nous intéresse pas énormément et les prévisions météo italiennes à la radio prétendent qu’il fait beau pour quelques jours au nord de l’Apennin Ligure. Il fait effectivement beau quand nous franchissons le Colle del Melogno à 1028 mètres et aussi dans le paysage vallonée autour de Calizzano où nous comptons rester.
En arrivant au Camping Laghetti de Calitzzano, nous retrouvons quelques airs d’été. Le camping est typiquement italien: trois quarts au moins des places sont occupés par des mobile-homes et des caravanes fixes où des retraités italiens passent leur été. Ils ont tout emporté, grill, grosse télé et machines à coudre. Il reste une zone verte et ombragée pour les gens de passage (tentes, camping-cars et caravanes confondues). Contrairement au nom, nous n’y avons pas découvert de lac.
On voit sur la photo du bas que nous venons juste de partir car nous avons encore un paquet de lait du Tyrol.
Nous explorons aussi un peu le village de 1500 habitants. L’éclairage public autour du monument au morts sous forme d’allumettes géantes est d’un style artistique fort douteux. Cela est au moins unique.
L’église du village date du 17e siècle et ses rayures noires sur fond blanc lui donnent un air toscan, mais ce n’est que de la peinture. Le clocher est du 14e siècle.
Nous ne trouvons rien d’intéressant dans le village et nous retournons nous reposer au camping autour d’une bière achetée en Suisse quelques heures plus tôt. Nous n’avons aucune information sur la région, mais nous trouvons des conseils pour une randonnée demain.
Ascension de la Rocca Barbena
Nous prenons la voiture pour rejoindre Bardineto au sud de Calizzano pour entreprendre cette randonnée sur les crêtes de l’Apennin Ligure, couvertes de forêts, de champignons et dans notre cas d’une brume très dense remontant du Golfe de Gênes. C’est une belle rando, nous n’avons presque pas de vue, du moins on n’aura pas trop transpiré. Notre route: Cimetière de Bardineto; Monte Sebanco, 983 mètres; col à 969 mètres; Rocca Barbena, 1141 mètres, par la crête.
Après quelques minutes de montée, on passe à la chapelle San Nicolò. Elle a été construite autour du 12e siècle, en style roman. Son intérieur présente de précieuses fresques du 15e siècle. Au cours des siècles, il n’y pas eu de changement à la structure.
Nous ne sommes pas venu pour la vue.
Il est malheureusement difficile de faire une boucle sans devoir longer sur de longues portions une des routes goudronnées, nous rentrons donc par le même chemin. Durée: 4h30 avec pauses, environ 750 mètres de dénivelé.
La brume ne se dissipe qu’à notre retour à Calizzano. Nous passons le reste de la journée à nous reposer au camping et à réfléchir où aller les jours suivants. On nous confirme ici que le brouillard sur la crête ligure est là pour rester plusieurs jours. Nous ne restons donc qu’une autre nuit.
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