Quand on a réservé un ferry et qu’il faut le rejoindre en voiture sur des centaines de kilomètres, on se donne une marge de quelques heures pour ne pas arriver en retard. Comme nous n’avons pas de bouchons, il nous reste presque tout l’après-midi pour explorer la Côte Atlantique du nord du Danemark. C’est un paysage de landes plates couvertes de bruyère et près de la mer s’élèvent des dunes que l’on a bien stabilisé. En rejoignant le phare de Lodbjerg, nous n’avons par exemple pas le droit de piquer ici à travers champ pour rejoindre la plage, aussi à cause d’oiseaux protégés. Il faut marcher vers le nord ou le sud pour arriver à des passages vers la mer. Comme nous la verrons encore assez souvent, nous n’y allons pas cette fois-ci.
Lodbjerg Fyr
Pour avoir une vue d’ensemble, un point haut comme le phare Lodbjerg Fyr est le bienvenu. Sa tour de granit rouge est haute de 35 mètres et son optique sécurise cette partie de la côte depuis 1883. Il est ouvert à la visite en été et lors de jours fériés, mais fermé par mauvais temps. L’entrée est payante.
On peut approcher l’optique de très près. Tout est bien sûr à l’arrêt en journée.
Sur la tour souffle le vent de l’Atlantique.
Les dunes causait des problèmes sérieux aux paysans qui avaient pourtant leur champs bien loin a l’intérieur des terres. Ce n’est qu’au 15e siècle qu’elles sont stabilisés avec de l’oyat, une herbe tolérante à la sècheresse mais pas trop au sel. Cette introduction a été un succès et on ne voit presque pqs de sable sans couverture végétale. Mais cette intervention humaine a été trop efficace et des oiseaux qui nichaient ici ont été décimés. On leur réouvre de nos jours des espaces en dénudant quelques endroits. La fixation des dunes autour de Lodbjerg n’intervient que tardivement en 1923. On tente aussi de planter des arbres (Klitplantage), mais ceci n’a fonctionné que plus de 500 mètres à l’arrière de la côte.
La côte danoise a été massivement bétonné par les allemands nazis occupants. Une partie sert aujourd’hui à stabiliser les côtes et on tente bon gré mal gré de cacher les autres.
Lodbjerg Kirke
Un peu plus loin se trouve l’église Lodbjerg Kirke, qui était ensevelie sous les dunes pendant plusieurs siècles. Sans cette conservation forcée, elle ne serait plus debout de nos jours.
L’église Logbjerg est une des plus petites du pays. Construite au 15e siècle, on constate lors d’un contrôle protocolé en 1723 que le cimetière est complètement couvert de sable et que l’on ne voit plus le fenêtres de l’église. Quelques siècles plus tard, le vent souffle le sable et l’église réapparait. Entre temps, le village a été déplacé et l’église de Vestervig a pris le relais.
Le clocher ouvert est plus petit que le toit de la nef.
Les fresques semblent être d’origine.
Nous avançons derrière les dunes le long de la côte vers le village de Nørre Vorupør.
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