La croûte terrestre est ici épaisse de quelques mètres seulement, le sol est chaud. Cette zone n’est pas exploitée comme celle plus bas autour de Kröfluvirkjun, sans doute parce que le sol est bien trop instable. On voit ici côte à côte les laves de plusieurs éruptions: 18e siècle, 1976 et 1984.
Il y a des fumerolles de vapeur d’eau et comme il a plu la nuit, la terre fume de toutes parts. En effet, il est par endroits impossible de toucher les les pierres au sol à cause de la chaleur. Un chemin balisé passe dans ce grand champ de lave récente. On se balade d’abord sur des collines rougeâtres de lave érodée, mais progressivement, on arrive dans la lave déchiquetée presque fraîche et il commence à faire de plus en plus chaud.
Leirhnjúkur et Leirhnjúkshraun
Le tour est long de 4,5 kilomètres. Une carte se trouve en bas de page.
Les couleurs blanches et roses proviennent de dépôts de vapeurs souterraines. Elles transforment chimiquement et décomposent la lave noirâtre.
Les vapeurs sulfureuses décomposent le sol et des failles béantes se forment sur le Leirhnjúkur. Cette eau se déverse dans la plaine.
Les couleurs jaunes sont des dépôts de cristaux de soufre.
La flaque d’eau grise bout.
À divers endroits se trouvent des petits trous de boue bouillante. Un peu plus loin au sud, nous en verrons d’autres plus grands à Hverir.
Le sol est chaud, mais le vent froid souffle fort.
La lave se dépose en général de manière totalement escarpée, rares sont les endroits plats est faciles pour marcher.
Les mousses et lichens sont les premiers à pouvoir prendre pied sur les roches volcaniques vierges.
Les précipitations s’engouffrent dans le sous-sol, mais celui-ci est tellement chaud que l’eau remonte vite sous forme de buées qui condensent sur les rares herbes.
Lorsque des grandes masses de lave refroidissent ou quand des vapeurs d’eau restent emprisonnés sous les épaisses couches, des failles profondes peuvent se former. L’éruption date de 1984. La lave sur la photo a donc 25 ans. Le sous-sol est encore chaud et il n’y a que quelques mousses qui poussent en surface. Les précipitations s’engouffrent dans le sous-sol, mais celui-ci est tellement chaud que l’eau remonte vite sous forme de buées qui condensent sur les rares herbes.
Hófur est le cratère principal de l’éruption de 1984. Partout autour d’étend le champ de lave fumant. La lave en surface est bien sûr refroidie, mais à peu de mètres au-dessous se trouve de la lave en ébullition qui réchauffe la surface et fait évaporer les eaux de pluie.
Le sol est humide et chaud, l’air froid. En inspectant les dépôts sulfureux, on n’a pas de chance avec des lunettes.
Nicolas se colle contre la lave car elle est agréablement chaude.
Dans le plat devant, des herbes poussent sur de la lave plus ancienne (sans doute celle du cratère Víti en 1976).
Des vapeurs d’au remontent et des cristaux de soufre se déposent en surface.
La coulée de lave de 1984 n’est pas très grande.
Les coulés de l’éruption de 1984 (Leirhnjúkshraun) sont ici noires foncées. Les coulés plus anciennes sont plus claires.
Ces vapeurs d’eau proviennent des pluies de la nuit qui s’était infiltrés dans le sous-sol chaud.
Ce panneau est destiné aux randonneurs, et non pas aux véhicules.
On pourrait croire au dépouillement d’une canalisation antique.
De gauche à droite: laves de 1976, du 18e siècle et de 1984.
Le cratère Víti
Pour finir, nous montons à pied sur le cratère Víti. Il date de 1724. Nous espérons que les nuages se dissipent, mais on n’aura pas cette chance. Le Krafla est derrière, quelque part dans la brume.
Certains véhicules ne sont pas beaucoup plus grands que notre Berlingo mais bien plus adaptés à l’Islande.
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