Avec notre propre voiture en Islande
Durant l’été 2009, nous partons en petite famille à trois dans un Berlingo en Islande. C’est finalement ce voyage qui nous a poussé au retour à chercher un Renault Trafic à aménager pour les voyages dans les quatre saisons de l’année. Mais la visite de l’île est tout à fait faisable avec une voiture normale.
Les données-clé
- Aller-retour du Tyrol au nord du Danemark: 2x 1500 kilomètres.
- Ferry aller-retour deux fois 48 heures à partir du nord du Danemark via les Îles Féroé à Seyðisfjörður dans l’est de l’Islande.
- Tour de l’île dans le sens des aiguilles d’une montre avec sortie sur trois grands caps. En somme 3000 kilomètres dont 800 de piste et 100 de piste pour véhcules 4×4.
- Nous deux adultes dormons dans le Berlingo, le fils dans la tente. Nous ne sommes que rarement en camping.
- Pannes: l’embout de la purge d’air du liquide de refroidissent cassé et perte de liquide de refroidissement, usure prématurée des pneus, sable fin un peu partout, surtout dans les serrures.
L’approche
La traversée de l’Allemagne (A7) est toujours extrêmement longue. Le Danemark est tout aussi plat et rectiligne.
Le long voyage sur la terre ferme européenne se fait pour nous en trois jours: Départ du Tyrol d’abord jusqu’à Goslar près de Hanovre et le jour suivant jusqu’à Eckernförde près de Kiel. À ces étapes, nous avons de la famille pour nous loger. C’est pratique, mais ça fait aussi perdre un peu de temps, nous ne passons que deux semaines en Islande sur trois semaines de voyage. Du nord de l’Allemagne, nous avançons à la pointe nord-ouest du Danemark à Hanstholm pour y passer une nuit au camping. Le ferry part d’ici le lendemain matin.
Le port de départ de Hansthom n’a pas d’accès autoroutier, il faut rouler ou moins une heure sur des petites routes. Mais là aussi on a pris tout le temps qu’il fallait pour des pauses intéressantes.
Le ferry de la Smyril-Line est un mélange entre un ferry automobile et un bateau de croisière. La majorité des voyageurs sont des touristes axés sur la nature, avec des équipement allant du vélo au très gros camion 8×8. Les 48 heures de trajet sont longues, mais c’est aussi un repos bien venu avant et après l’Islande. On traverse l’Atlantique Nord et même ce gros bateau tangue. On a de la chance, pour nous la mer est restée calme sur les deux trajets. Coûts: EUR2400,- pour la voiture et une cabine intérieure. On paye la cabine de quatre places, peu importe combien on y occupe de lits.
C’était aussi le plus gros montant de tout ce voyage. Il faut ajouter le carburant et les ingrédients pour les repas. Lors de la crise économique de 2008/2009, tout est au même prix qu’en Union Européenne. Les prix d’entrée aux musés sont normaux. Contrairement aux idées reçues, la visite de l’île volcanique est à la portée de tout le monde tant que l’on ne va pas au restaurant.
Sur l’île
Les campings ne coûtent pas grand chose, voire rien dans la partie est. Le camping sauvage, y compris en voiture, est autorisé hors des zones naturelles (rares) et loin des fermes. Le terrain est très accidenté et il n’y pas de forêts, installé à 10 kilomètres d’une ferme, on la verra quand-même.
La météo en Islande est un chapitre spécial. C’est en tout cas un climat arctique. Un vent de force 10 et températures sous +5°C ne sont pas rares, même en plein été. La pluie est possible à tous moments et avec le vent elle tombe de manière horizontale. Il n’est pas vrai que la météo change tous les quarts d’heure. Le vent peut souffler 72 heures d’affilé, la pluie peut tomber aussi longtemps. Bizarrement, le soleil a bien moins de succès.
Notre mode camping dans le Berlingo et une tente pour notre fils de 10 ans est mis à rude épreuve. Une voiture fait effet de serre même si le soleil n’est pas apparent, durant la journée on n’a pas froid dans la voiture et on peut bien y faire sécher les vêtements humides.
La gastronomie islandaise est à l’image de sa météo, l’influence est ici américaine avec un manque de saveurs californiennes. Surtout le casse-croûte est un casse-tête. Il y 36000 pâtés ou fromages indéfinissables car dans les mêmes récipients aux noms illisibles, mais pas de fromage dur ni de jambon. Il se peut cependant que c’est une conséquence de la crise économique. Les produits fumées sont bons, mais il faut faire attention, la plupart des viandes et poissons sont fumés à la tourbe et ça donne forcément un goût de vase humide. On peut importer ses propres conserves, mais il y a des quotas insuffisants pour deux semaines. Des fouilles sélectives au débarquement ont lieu! Mais on ne va pas en Islande pour manger, il y a des meilleures destinations pour ça.
Les 4 catégories de routes
- Routes de type départementale goudronnée, numérotées à 1 ou 2 chiffres: comme en Europe, mais moins larges. Les ponts et tunnels sont souvent à une voie avec des aires de croisement. Par moments, il y a des portions avec gravats bien entretenus. Toutes les routes sont faites avec des graviers de roche volcanique brillant comme du verre, les pneus s’usent très vite. Il vaut mieux prendre de la gomme dure. Limite de vitesse maximum: 90 km/h.
- Routes de gravier, numérotées à deux chiffres: comme en haut, mais plus de nids-de-poule. On en ressort extrêmement sale. Limite théorique à 80km/h, mais on peut se juger heureux d’atteindre les 50km/h. Ces portions peuvent être longues de plusieurs centaines de kilomètres.
- Routes de terre, numérotées à trois chiffres: comme en haut, mais état encore plus mauvais. Moyenne 15km/h. Ce sont les pistes où on se fait doubler par des 4×4 locaux et où on se fait envoyer des graviers gros comme des balles de tennis sur le pare-brise.
- Pistes “F”, suivi de trois chiffres: normalement réservées aux 4×4 et quand elles sont sèches (rare) théoriquement praticables en 2×4. Les problèmes: elles peuvent être très étroites et ce durant très longtemps, sable, boue et flaques énormes, gués.
Le pays est plutôt plat et les routes ne sont donc pas raides. Les vrais problèmes sont les gués et les zones désertiques du centre (sable). Il n’y a presque pas de boue glissante, parce que le sable est sans terreau. Beaucoup de guides conseillent de partir avec des pneus hiver qui tiennent mieux dans les gravats et pour passer les gués. Cependant en 2×4, il n’est pas possible de traverser ces gués islandais. C’est pourquoi j’ai opté pour le contraire: des vieux pneus été. C’est même mieux sur le sable (il n’y a qu’à voir en Afrique). Ces vieux pneus sont presque lisses et parsemés d’entailles profondes au retour. Nous sommes contents de ne pas avoir sacrifié les pneus hiver. Mais nous avions pris des précautions en montant des pneus hivers neufs à l’arrière et en emportant des chaînes-neige. Dans le pire des cas, on aurait pu s’en sortir, même si cela aurait été fastidieux.
Le articles sont consultables sous vignettes et par étapes ici:
- Étape Autriche – Allemagne du nord samedi, 11 juillet 2009
- Visite de la fête des sprats à Eckernförde dimanche, 12 juillet 2009
- Lacs et fjords intérieurs du Danemark lundi, 13 juillet 2009
- Le phare et l’église de Lodbjerg lundi, 13 juillet 2009
- Les bateaux sans port à Nørre Vorupør lundi, 13 juillet 2009
- Embarquement à Hanstholm pour 48 heures en ferry mardi, 14 juillet 2009
- La vie sur le navire Norröna entre le Danemark et l’Islande mercredi, 15 juillet 2009
- Escale à Tórshavn aux Îles Féroé mercredi, 15 juillet 2009
- Arrivée à Seyðisfjörður dans les fjords de l’est jeudi, 16 juillet 2009
- Premiers pas dans le sud-est de l’Islande jeudi, 16 juillet 2009
- Panne au Cap Stokksnes vendredi, 17 juillet 2009
- Le lac couvert de glace du Jökulsárlón vendredi, 17 juillet 2009
- Le vêlage du glacier Fjallsjökull dans le lac Fjallsárlón vendredi, 17 juillet 2009
- On va à cascade Svartifoss sous une pluie battante vendredi, 17 juillet 2009
- L’étendue incommensurable du Skeiðaràrsandur vendredi, 17 juillet 2009
- Les maisons en tourbe de Núpsstaður vendredi, 17 juillet 2009
- Balade entre et sur les orgues basaltiques de Dverghamrar vendredi, 17 juillet 2009
- Notre camp dans le champ de lave au bord de la rivière Leirá vendredi, 17 juillet 2009
- Les yeux dans les yeux avec les Macareux moines à Dyrhólaey samedi, 18 juillet 2009
- La douche forcée de la cascade Skógafoss samedi, 18 juillet 2009
- Le grand cratère en miniature du Kerið samedi, 18 juillet 2009
- Þingvallavatn et le camping de Þingvellir samedi, 18 juillet 2009
- Le centre de la démocratie sur la faille Almannagjá à Þingvellir dimanche, 19 juillet 2009
- Les grottes volcaniques Gjábakkahellir et Laugarvatnshellir dimanche, 19 juillet 2009
- Le geyser Strokkur remplace le Geysir dimanche, 19 juillet 2009
- Personne ne revient sec du Gullfoss dimanche, 19 juillet 2009
- La ferme-musée de Þjódvelðisbærinn et son modèle original à Stöng dimanche, 19 juillet 2009
- Tour des gorges et du cirque de Gjáin sur la Rauðá lundi, 20 juillet 2009
- En route vers la presqu’île de Snæfellsnes mardi, 21 juillet 2009
- Búðir et l’ascension du cratère Búðaklettur mardi, 21 juillet 2009
- Gufuskálar et la côte nord-ouest de Snæfellsnes mercredi, 22 juillet 2009
- Sur l’extrême ouest du cap de Snæfellsnes mercredi, 22 juillet 2009
- Monter à pied au cratère de Saxhóll et aller en voiture dans celui de Hólahólar mercredi, 22 juillet 2009
- Le sud de Snæfellsnes avec Malarrif, Þúfubjarg et Anarstapi mercredi, 22 juillet 2009
- La grotte transformée en arche naturelle à Hellnar mercredi, 22 juillet 2009
- La piste F570 à l’est du Snaefellsjökull mercredi, 22 juillet 2009
- Stykkishólmur et la colline Hegafell jeudi, 23 juillet 2009
- Pause à l’église de Narfeyri jeudi, 23 juillet 2009
- Tour de la Presqu’île de Vatnsnes par un temps épouvantable vendredi, 24 juillet 2009
- Nous bravons la pluie entre Vatnsnes et Varmahlíð vendredi, 24 juillet 2009
- L’église de tourbe Víðimýrarkirkja vendredi, 24 juillet 2009
- Visite de la ferme historique de Glaumbær vendredi, 24 juillet 2009
- Akureyri au nord de l’Islande samedi, 25 juillet 2009
- Aucun touriste dans l’Eyjafjördur au nord d’Akureyri samedi, 25 juillet 2009
- La cascade de Goðafoss en Islande entre deux averses samedi, 25 juillet 2009
- Festival d’été au port de Húsavík samedi, 25 juillet 2009
- Sortie d’observation de baleines à Húsavík dimanche, 26 juillet 2009
- La route F862 et rando entre les cascades Dettifoss et Hafragilsfoss lundi, 27 juillet 2009
- Mývatn sans moustiques mais avec de la pluie mardi, 28 juillet 2009
- Nous traversons la zone géothermique industrielle de Krafla mardi, 28 juillet 2009
- Au plus près du magma dans la zone volcanique de Krafla mardi, 28 juillet 2009
- Parmi les boues bouillantes du Bassin de Hverir mardi, 28 juillet 2009
- Sur les hauts-plateaux au nord-est de l’Islande mardi, 28 juillet 2009
- Eskifjörður et Neskaupstaður dans les Fjords de l’Est mercredi, 29 juillet 2009
- Le tour du Cap Vattarnes est notre dernière excursion en Islande mercredi, 29 juillet 2009
- Rembarquement à Seyðisfjörður après deux semaines en Islande jeudi, 30 juillet 2009
- Passage dans les Îles Shetland par un soleil radieux vendredi, 31 juillet 2009