Après des passage dans les ruines à peine remis sur pied en 1994 et en 1999, nous revenons donc dix ans plus tard et beaucoup a été remis en ordre et reconstruit. Cependant comparé à 1999, en 2009 le rayon de visite est beaucoup plus restreint, on visite à peine une cédule (en plus une qui n’est pas dans la rangée uniforme des autres) et on ne voit l’église que d’un coin au premier étage. Il semble que la direction de l’établissement veuille rétablir l’ordre refermé du Moyen-Âge, mais quand même un peu profiter des entrées et des subventions de la région.
De gauche à droite:
- les cellules autour du grand cloître.
- l’église conventuelle du 12e siècle.
- la chapelle Saint-Bruno au fond du petit cloître.
- la grande maison est le cœur fonctionnel de la chartreuse, où sont aussi hébergés les visiteurs (ne se visitait pas en 2009).
- à droite l’entrée qui était à l’origine une grange, boulangerie, huilerie et cellier.
Au fond les toits reconstruits des cellules monastiques (qui ne se visitent pas). A droite l’église. A gauche de celle-ci, au centre de la photo se situe la cellule-modèle qui se visite, mais elle est bien plus spacieuse que les cellules historiques.
Le portail en serpentine présente au premier niveau l’ordre dorique caractérisé par des colonnes à cannelures et des chapiteaux à moulures horizontales. Ici, les cannelures sont remplacées par des anneaux de style Rennaissance français. Au deuxième niveau, l’ordre ionique est représenté par des pilastres plats et des chapiteaux en volutes, avec au centre une statue de la Vierge à l’Enfant Jésus. Au troisième niveau, un fronton triangulaire de style classique, surmonté d’une croix latine.
On voit sur la photo de droite les cadres des fenêtres en serpentine verte. C’est la seule roche qui ne se trouve pas sur place et aussi une des seules pillés dès le 18e siècle où le monastère était délaisse. Comme ces cadres de fenêtres et portes sont des parties porteuses importantes de la construction, la chartreuse était vite tombé en ruine. La remise en place de ces encadrement de porte et de fenêtres était aussi le problème financier principal lors du début de la réhabilitation du site dès les années 1990.
Incomplet puisque jamais terminé, le petit cloître est adossé à l’église Il est composé d’arcades en serpentine de style Renaissance et relie le réfectoire à la chapelle. Lors de la visite libre il est interdit d’en faire le tour.
Le grand Cloître de la Solitude forme un rectangle de 70 par 25 mètres, c’est une galerie entièrement couverte qui donne accès par ses côtés est, ouest et nord aux 12 cellules des moines. La voûte est en pierre des Maures, du schiste. Dans le mur de la galerie Nord, un passage conduit à une porte fortifiée et au moulin à vent. Au centre du cloître se trouve le cimetière. Les sépultures des moines ne présentent pas d’inscriptions, seules des croix en bois rappellent leurs présences. Lors de la visite libre il est interdit d’en faire le tour de cloître, la photo présente la seule vue possible.
La cellule-modèle se visite, mais elle est bien plus spacieuse que les 12 cellules historiques autour du grand cloître.
Sans doute couverts à l’origine, ces jardins sont joints aux cellules.
L’église date du 12e siècle. Lors de la visite libre il est interdit d’en faire le tour, on reste sur la balustrade en hauteur au fond.
La boulangerie est une salle basse aux voutes en croisées d’arrêtes dont le four à pain a été remis en service en 1970.
Le moulin est un des plus vieux du département du Var. Dans la vaste salle subsiste encore deux grandes meules qui étaient actionnées par un mulet. Les olives écrasées étaient placées dans des petits sacs ou scourtins emplilés les uns sur les autres dans des presses. Les niches des presses ou chapelles sont encore visibles dans le mur Ouest.
De gauche à droite:
- la chapelle Saint-Bruno.
- l’église conventuelle du 12e siècle.
- les cellules autour du grand cloître.
Ici les cellules autour du grand cloître vus de l’est.
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