Dans sa partie amont en Allemagne, le Danube est une rivière passant dans des paysages naturels très variés. Nous le retrouvons à Inzigkofen, c’est au nord du Lac de Constance. Nous sommes ici dans un grand domaine qui inclut aussi l’ancien Couvent d’Inzigkofen, confisqué en 1803 par les princes de Hohenzollern.
Le Danube s’est heurté ici à une barre rocheuse calcaire et y a formé une falaise haute de quelques dizaines de mètres sur la rive sud. On y trouve des chemins datant du parc paysager établi par les princes de Hohenzollern dans style du romantisme du début du 19e siècle. Ils passent sur les corniches, dans des tunnels et des ponts enjambent des canyons latéraux. Le pont du diable fait partie ce installations romantiques sans utilité pratique. Il prend exemple sur des ponts dans Alpes.
Un peut plus loin passe depuis 2019 un pont suspendu sur le Danube. Il est fortement stabilisé, mais tangue quand-même. Historiquement, des barques permettaient de passer de l’autre rive. La parc paysager continue de l’autre côté. On voit alors retour sur le pont du diable, il est vraiment placé très haut et l’arc accentue cet effet.
Nous sommes fin juillet et c’est la dernière semaine d’école dans cette partie de l’Allemagne. Les classes en profitent souvent pour faire des sorties. Ici, ces écoliers descendent le Danube en canoës, les quatre équipiers par embarcation n’ont aucun plan, pagayent dans tous les sens et ne se laissent finalement qu’emporter par le faible courant. Il y a quand même des zones de courant plus fort et des algues qui bloquent les canoës. Le spectacle est en tout cas rocambolesque à observer, mais les enfants semblent s’amuser.
La rive nord dispose aussi de quelques rochers, mais on ne peut pas vraiment parler de canyon. Les plus marquants sont accessibles sur des chemins aisées.
Sur le sommet de la colline de la rive nord se trouve une simple chapelle en bois. Nous redescendons vers le pont suspendu et revenons sur la rive sud.
Sur un rocher à la paroi lisse sont apposés des lettres en fer forgée rappelant Amélie Zéphyrine de Salm-Kyrbourg, qui contribue au parc paysager. D’origine française, elle est active lors de la Révolution française, bien sûr clairement positionnée parmi les opposants à la République.
Nous montons aussi sur ce rocher, à notre surprise, se trouve une grande allée qui mène vers le point de vue. On voit logiquement retour sur le Danube et la partie centrale avec le pont suspendu.
Le pré appelée Steinwiese faisait partie intégrante du parc paysager car il permettait la vue sur le Danube en venant de l’abbaye. Sur un monticule en forêt se trouve un monument pour Friedrich III de Salm-Kyrbug, guillotiné à Paris en 23 juillet 1794. C’était un frère d’Amélie Zéphyrine qui n’a pas survécu ses agissements réfractaires lors de la Révolution françaises.
Nous arrivons enfin au Couvent d’Inzigkofen. Il est sécularisé en 1803 non pas par les Lumières mais par simple avidité princière. Les Hohenzollern, une des familles les plus riches d’Allemagne de l’époque et encore de nos jours l’a confisqué pour compenser des pertes à l’ouest du Rhin lors de la prise de possession par Napoléon. La plupart des bâtiments sont cependant conservés en l’état. Depuis 1948, les bâtiments conventuels servent pour l’éducation gratuite des adultes.
L’ancien jardin monastique est aujourd’hui un jardin des senteurs où toutes les plantes sont dotés de noms. Il est permis de cueillir des feuilles, baies et fruits tant que cela ne nuise pas aux plantes.
On sort de l’ensemble monastique par une autre allée. Nous passons près du parking payant central et nous rejoignons la partie ouest du parc. C’est une autre allée qui nous guide sur une autre point de vue sur un autre rocher. Ici nous voyons dans la plaine en amont des rochers.
Sous le point de vue naturel avec des bancs de pique-nique se cachent des corniches, des baumes et des grottes. La forêt dense rend l’endroit quand même très sombre, bien que ces cavités soient très peu profondes. Certains grottes portent des noms et on a trouvé ici des traces d’habitation ancestrales. Ici encore, des chemin, des passerelles et des escaliers permettent de passer dans les endroits les plus impressionnants. En pleine forêt ce trouve une arche rocheuse.
Il y peu de chemins plats, il faut remonter après chaque descente. Nous retournons par cette dernière allée à la voiture.
Cette balade en vidéo
Sigmaringen
Sur la carte, nous repérons un parc avec l’idée de nous jeter dans l’eau rafraîchissante du Danube, mais nous nous rendons compte que nous sommes en pleine ville de Sigmaringen.
Un grand château prône au-dessus de la petite ville, c’est un des sièges des Hohenzollern depuis le 15e siècle. Les prix de visite sont prohibitifs, nous préférons prendre un café glacier sur la place centrale du centre-ville.
Nous rentrons finalement à la maison et retrouvons le Tyrol en fin de journée.
No Comments