Le Ponte del Diavolo se trouve entre entre Lucca et Castelnuovo, les parkings pour s’arrêter se trouvent du côté sud, au bord de la plus petite route. Nous passons ici le 24 août 2021.
Cet exemple remarquable d’ingénierie médiévale du 11e siècle a été probablement commandé par la Contesse Matilde di Cannossa. Le pont a été plusieurs fois rénové et remanié. La dernière modification date du début du 20e siècle avec l’ajout d’un arc pour le passage du chemin de fer. Historiquement, la pont fait partie de la Via Francigena, un chemin piéton construit par les Lombards pour relier le Royaume de Pavie (Pavia) avec les duchés de Lucques et de Benevento à travers les vallées de la Toscane du Nord. Ils évitaient ainsi le territoire contrôlé par les Byzantins au sud. Plus tard, sous Charles Quint, ce chemin devient l’axe principal de communication entre les Alpes et la Péninsule Italienne. C’est aussi un chemin de pèlerinage reliant Canterbury à Rome en passant par la France et la Suisse.
Le Ponte della Maddalena est communément appelé Pont du Diable (Ponte del Diavolo). Comme bien d’autres entreprises qui semblaient impossibles aux contemporains, la légende populaire attribue sa construction au diable, qui est alors trompé de diverses manières. La légende raconte que le maître maçon engagé dans la construction du pont était très inquiet du retard accumulé dans les travaux, compte tenu des crues continues et impétueuses de la rivière. Un soir, désespéré, il se met à prononcer des sacrilèges de nature à évoquer Satan.
Alors le diable se montre et dit au maître d’œuvre qu’il terminerait lui-même les travaux en une nuit en échange de la première âme qui traverse le pont. Le chef maçon accepte et la construction est achevée rapidement. Le contremaître, désespéré de l’imminence du lourd tribut à verser au diable, court chez le curé du village, qui, après avoir entendu les aveux, imagine un stratagème: il fait traverser le pont par un chien. Le diable, furieux du geste astucieux, s’en empare et le jette dans la rivière. On dit aussi que le chien, un berger de la Maremme entièrement blanc, est parfois aperçu marchant sur le pont dans les dernières soirées d’octobre et qu’il représente le diable qui cherche toujours l’âme du contremaître. On dit aussi pouvoir observer le corps pétrifié du pauvre animal au fond de la rivière.
Ce pont en vidéo
La météo reste belle et nous prévoyons un tour plus grand le lendemain pour vérifier deux randonnées à la fois. Nous sommes dans les vallons étroits à l’arrière de Carrare et il n’y a ici ni camping ni emplacements vraiment à l’écart. Nous optons donc pour a route chaotique qui sert en même temps de parking de randonnée. Son défaut majeur, elle n’est plate nulle part et y rouler martyrise vraiment le camion. Nous trouvons finalement une place dans un large virage non sans placer une cale.
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