Voilà un tour entièrement nouveau pour le guide de randonnée d’André. On passe le village de Sambuca Pistoiese et comme le nom le dit, ce territoire appartenait à Pistoia. On est pourtant loin au nord des plaines toscanes. Sambuca Pistoiese se trouve au bas des versants nord vers la Plaine du Pô. On est à tiers du chemin de Pistoia à Bologne. La région est complètement différente de la Toscane classique: la forêt est dense et sombre, les maisons sont faites de pierres noires et beaucoup de hameaux sont dépeuplés. Pourtant, on est encore dans la région administrative de Toscane. Il fait aussi notablement plus frais ce 22 septembre 2021, c’est même assez agréable après les chaleurs des jours précédents.
On part dans la vallée à Taviano. À 8 heures du matin, le soleil n’est pas encore arrivé au fond du vallon étroit. Mais en montant, on arrive très vite dans au soleil. On passe des longues portions sur des chemins anciens dallés de pierres brutes. C’est assez bien pour marcher en montée, mais plus désagréable à la descente.
Un monastère assez silencieux est la première étape. Appelé couramment Il Santuario di Santa Maria del Giglio, son nom officiel est Convento delle Suore Francescane Dell’Immacolata
On n’en sait pas grand chose, sauf qu’une image de la Madonnella del Giglio est vénérée ici depuis le 16e. Une autre histoire est plus concrète, mais pas plus vraisemblable pour autant: en 1722 une jeune femme aveugle de Bologne venue pour la madone retrouve miraculeusement la vue en montant en direction de Sambuca. En effet, on voit le village du site. Bien sûr, le miracle oblige, elle fait construire une petite chapelle à cet endroit. Cela attire des pèlerins et une communauté religieuse de l’ordre franciscain s’installe, elle s’y trouve toujours. Jusqu’aux années 1970, les sœurs accueillent et instruisent les enfants de Sambuca et des nombreux hameaux autour. Aujourd’hui, les sœurs de Sambuca accueillent chez elles des dames âgées et accueillent des familles, des groupes de prière, des religieux ou des scouts qui souhaitent passer des moments de réflexion, de récréation et de repos au contact d’une nature presque intacte.
Le village de Sambuca Pistoiese est l’étape suivante.
Le village est surmonté de sont église, de la ruine d’un château et du cimetière. Au château est lié une histoire romantique: la belle chatelaine de l’époque a été chanté par le juriste et poète Cino da Pistoia au début du 14e siècle. Cette histoire n’est pas écrite sur un panneau. Elle a été raconté à André par un pèlerin moderne sur la Via Francigena qui passe à cet endroit.
Mais il faut continuer à monter. Cela se passe encore sur d’anciens sentiers de passage en état parfait. Ces portions font oublier que le tour affiche un dénivelé de 850 mètres.
Au point nord du tour se trouve un point de vue plus officieux qu’officiel. On voit vers le nord. Les épais nuages droit devant couvrent la basse Plaine du Pô.
On voit aussi sur d’autres villages ou hameaux.
Après être passé par divers hameaux (qui s’appellent ici Case, Casette ou Casale), on arrive enfin au sommet nommé Poggio la Croce (sommet la croix) ou Crochino (petite croix). Le nom n’est pas très original, mais la croix est grande bien que l’on ne la voie pas de beaucoup de places habitées. On trouve généralement très peu de croix sur les sommets en Italie, ici c’est peut-être dû au monastère plus bas.
La rivière Reno a creusé la vallée au nord de la crête. Ici passe aussi une ligne de chemin de fer, la Linea Porrettana entre Bologne et Pistoia.
La suite du chemin passe longuement le long de la crête ou un peu en dessous. On est constamment en forêt, on trouve du bois mort partout.
En descente, on passe dans d’autres hameaux. Ils sont tous en bon état de conservation mais tous les volets son clos. Certaines sont des habitations saisonnières et l’été est ici terminé. Mais tous les autres?
On revient finalement vers le monastère pour redescendre le chemin dallé de pierres naturelles. Tout en bas, on voit sur le village du départ qui se trouve maintenant au soleil. André est en chemin six heures et demi, mais cela inclut l’exploration de chemins annexes et une longue pause au sommet.
Comme ce tour se trouve dans un livre publié chez un éditeur, il n’est pas possible de donner trop de détails ici.
André prend une autre route pour revenir vers la partie plus centrale de Toscane. Il suit la vallée du Reno et la Linea Porrettana ferrovière entre Bologne et Pistoia ouverte en 1864. Sa particularité est de passer dans des longs tunnels qui nécessitaient une ventilation active des fumées des locomotives à vapeur.
Il y une gare récente à Pracchia, mais on a laissé l’ancienne en place. Curieusement elles ne sont pas côte à côte, mais l’ancienne se trouve à l’arrière de la gare moderne. On a donc aussi déplacé les voies.
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