La Ciotat est une ville aux multiples facettes. Son passé industriel est rescapé sous forme de chantiers navals pour navires de luxe. La ville se réfugie de la mer par une crête rocheuse qui descend du Cap Canaille, son sémaphore et qui se termine par les Trois Secs et le Bec de l’aigle qui sont d’étonnants rochers de poudingue. Nous arrivons enfin à visiter plusieurs des sites sous un beau soleil ce 27 octobre 2021.
Parc du Mugel
La partie sud-est de cette crête est couverte par le Parc du Mugel. Initialement acquis par un négociant en 1870, le domaine passe d’un riche personnage à un autre et tous embellissent l’endroit. Le parc est finalement acheté par la ville et le conseil départemental pour en faire un parc public et une école. Depuis le bâtiment d’école est transformé en bureau de diverses associations qui militent pour la protection de la nature.
Un premier point de vue se trouve à l’est sous les trois monticules appelés Secs. Ils sont composés de poudingue, une roche de conglomérat rougeâtre assez solide mais qui se fait ronger massivement par l’érosion côté mer.
Au fond l’Île Verte.
L’aménagement du parc au 19e siècle nécessitait aussi de l’eau pour toutes les plantes du jardins. Plusieurs réservoir se trouvent dans le domaine. Ils recueillaient d’une part l’eau de pluie tombée sur le chemins du jardin. On a aussi construit un impluvium sur le deuxième Sec, on voit la forme en V sur la photo ci-bas.
Au Belvédère du Mugel monte un chemin dans une entaille sombre entre le deuxième et le troisième Sec. On voit de l’autre côté sur la mer et sur la falaise verticale.
Le parc est public mais grillagé au nord et à l’ouest. Au-delà se trouve l’Anse de Figuerolles toute aussi intéressante, mais pour relier les deux, il faut faire des détours peu charmants par la route. C’est encore pire pour le troisième site, la Chapelle Notre-Dame de la Garde. Pareil: il faut sortir vers la route et perdre beaucoup de hauteur pour rallier ce troisième point de vue. André est déjà passé plusieurs fois ici pour pouvoir proposer un tour de randonnée pour son guide en ligne, mais ce n’est finalement pas faisable. Il visite donc le parc avec Alex qui ne le connaît pas encore parce qu’il était fermé à cause du vent lors des passages précédents en 2018 et en 2019.
L’arche rocheuse au sud de la Dent du Chat
En dépit du mauvais temps en en 2018, nous étions montée en voiture sur la Route des Crêtes pour rejoindre Cassis. Peu avant d’être englouti par les nuages, nous avons vu des rochers aux formes arrondis et originaux en contre-bas de la route en montant de la Ciotat. Ils se trouvent à peu près 450 mètres du rivage et au nord du Sémaphore du Bec de l’Aigle.
Nous tenons aujourd’hui, le 27 octobre 2021, de rallier une arche rocheuse sans nom près de la Dent du Chat, un des belvédères et le point culminant du Cap Canaille avant de revenir vers le point de départ.
On trouve certes des sentiers, mais ils ne sont ni balisés, ni entretenus, ni dégagés. Certains passages dans la garrigue sont assez pénibles. Bien que nous passons en véritables baroudeurs, nous croisons des randonneurs avec des enfants dans les passages les plus difficiles. La zone n’est donc pas aussi solitaire que nous avions pensé.
C’est surtout la descente au sud-est de la Dent du Chat qui est embroussaillée et sans chemin bien reconnaissable. C’est notre tracé pour rejoindre l’arche rocheuse par laquelle nous voulons passer.
De l’autre côté, au nord-ouest, se trouve un bon sentier qui remonte de la Dent du Chat vers le Bau Rous.
Sans inspecter grandement les rochers du Bau Rous, nous montons vers le Parking Du Belvédère. Une partie du trajet se déroule au bord de la route, mais le belvédère est vite atteint. On y retrouve tous les gens qui explorent cette côte en voiture et qui passent à côté de beaucoup de sites intéressants.
Le retour est en montée par le point le plus haut du Cap Canaille sans que celui-ci soit spécialement marqué. C’est aussi une zone d’une falaise particulièrement verticale vers la mer.
Camping de Ceyreste
Notre but était St.-Cyr-sur-Mer, mais tous les campings y ont fermé. Nous retournons donc vers l’ouest et prenons le seul camping ouvert car nous avons omis de chauffer notre eau de douche en roulant. Le camping de Ceyreste est cher et trop snob à notre goût (on passe le râteau sur le gravier de la place avant d’être installé. Pourtant cela ne veut pas dire que les sanitaires soient grands, bien aérés ou bien chauffés. Ce n’est pas mal, mais pas notre premier choix. Nous restons quand-même deux nuits par le manque d’alternative et parce que nous ne voulons pas perdre trop de temps durant ces deux derniers jours de météo favorable. Cela se gâtera gravement par la suite.
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