Franz Wilhelm Junghuhn
Indonésie, Singapour, Sri Lanka, Aden, Suez, Alexandrie, Pays-Bas
Période du voyage 1848, date de parution 1851. Original néerlandais, traduction allemande de 1852. La date de cet article est celle du retour de l’auteur en Europe.
Environ 160 pages, quelques gravures et profils. Titre allemand complet: “Rückreise von Java nach Europa mit der sogenannten englischen Überlandpost im September und October 1848”. Il ne semble pas exister de texte français
Version numérique sous divers formats en allemand: Rückreise von Java nach Europa.
Ce botaniste et topographe autodidacte, expérimenté et reconnu vient de passer 13 ans en Indonésie, dont une partie pour les héritiers gérants de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (Vereenigde Oostindische Compagnie, VOC). Il passe presque toute sa vie dans la région de Battavia. Dans ce livre, il raconte son retour dans sa patrie, les Pays-Bas, pour se remettre du climat chaud et étouffant, comme il dit. Cela semble assez curieux comme argument pour quelqu’un dévoué à la région, surtout qu’il rentre après cinq ans pour ne jamais revenir en Europe.
Contrairement à d’autres voyages en bateau comme Tokio – Berlin, Franz Wilhelm Junghuhn n’évoque pas du tout la vie à bord et passe très peu de temps à conter les stations étapes ou le navire poste britannique doit s’arrêter pour se ravitailler en charbon ou bien où l’auteur doit changer de navire. Chaque site est décrit très scientifiquement en chiffres-clés économiques avec des sources pour continuer la lecture.
Mais la très grande majorité du livre couvre la description topographique et géologique des rivages le long desquels le navire passe. La topographie est très précise tant que l’auteur à une bonne vue, la géologie est bien sûr très spéculative. Ces passages sont, il faut le reconnaître, fort lassants, même pour un géographe et cartographe comme moi. André doit reconnaître qu’il a lu plusieurs des ces pages descriptives en diagonale seulement. Cela reste cependant une un bon témoin de la navigation de ligne autour du monde au milieu du 19e siècle.
Curieusement, la dernière partie du voyage est décrite de manière beaucoup plus vivante. Junghuhn dit lui-même de découvrir le désert et il insiste que cette portion de la terre a déjà été décrite scientifiquement par beaucoup d’autres avant lui. C’est comme s’il s’était libéré de l’obligation de rester dans le cadre topographique et biologique, il parle à partir de Suez (il n’y a pas encore de canal) beaucoup plus du voyage en soi.
Le paysage d’Indonésie, d’où Junghuhn part.
La ville étape d’Aden au Yémen, nécessaire à tout navire à vapeur.
Un hôtel à l’étape au Caire.
Les pyramides d’Egypte
Quelques uns des profiles d’îles donnés par Junghuhn.
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