Tour de l’Amérique du sud

1913.08.10

Bernhard Oskar von Riesemann

Madère, Brésil, Argentine, Chili, Bolivie, Pérou, Panama, New York

Date du voyage 1912-1913. Original allemand, paru dans le journal germanophone de Moscou (Moskauer Deutsche Zeitung) et publié sous forme de livre en 1914. Il en semble pas exister des traductions dans d’autres langues. La date de cet article est approximativement celle du retour de l’auteur en Europe.

Récit d’une voyage privé, environ 180 pages avec une quinzaine de photos.

Version numérique sous divers formats: Rund um Süd-Amerika: Reisebriefe.

Oskar Riesemann est un musicologue apparemment sans manque d’argent qui part avec un ami pour faire un tour de l’Amérique du sud. Nous sommes en 1912 où l’Europe est moderne et où le capitalisme sans limites inonde la partie sud continent américain. C’est donc un voyage entre diverses époques. L’auteur est équipé d’un appareil photo Kodak et en même temps il utilise des calèches, des courriers postaux, des mules et des radeaux pour se déplacer.

Il introduit son récit en insistant sur le fait qu’il n’est pas scientifique et que c’est un journal sans présentions. Cependant, la vue qu’il donne sur les pays qu’il traverse est fort intéressante car beaucoup d’aspects semblent encore identiques aujourd’hui. Pire même, il parle de richesse et de bien-être au Pérou, alors que ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui.

Titre du livre de Riesemann

Arc naturel Puente del Inca dans les Andes

Au début, on a l’impression d’avoir à faire à un riche voyageur qui prend les chemins les plus aisés et qui se pleint quand les banquettes des trains chiliens sont trop dures. Mais il a aussi une autre face, celle de l’explorateur qui va aux limites. C’est surtout dans le chapitre de la descente dans la jungle amazonienne bolivienne qu’il faut lui témoigner du respect.

Le chapitre final sur New York est aussi très intéressant. Il dit que c’est l’endroit où il s’est senti le moins rappelé à l’Europe de tout le tour. Il décrit toute la rapidité de vie, la fausseté des publicités et des journaux et l’énormité de la ville. Il prend cependant aussi son temps et assiste à des séances du tribunal d’enfants ou accompagne un détective privé dans la bars et repères du milieu criminel où aucun touriste ne va.