Attention, cette description de randonnée passe hors chemin dans un terrain accidenté. Contrairement aux autres pages de ce blog, il ne s’agit pas d’une balade facile à l’attention de tout le monde.
Cela fait maintes fois que nous passons dans les environs de ces gorges peu connues et c’est le plus souvent pour passer une journée tranquille au Pré du Pont de Madame. En 2008, nous explorons la partie amont près du Pont des Passadoires mais sans équipement, nous n’avançons que de quelques mètres, nous n’y voyons aucun sentier. En 2011, nous tentons l’accès par le bas au gué à l’est du Pré du Pont de Madame. Ici il y a un vrai sentier, il est en partie balisé et dans une zone un peu difficile est installée une chaîne récente qui aide au passage. Cette année-là, nous n’avançons qu’un peu plus loin pour nous baigner dans les vasques de la partie élargie. Nous retournons par le même sentier. Comme nous sommes équipés de chaussures pour l’eau (des vieilles baskets), nous n’hésitons pas de passer dans l’eau surtout qu’elle est très basse à cette époque.
Cette année 2019, nous tentons la traversée entière et on peut annoncer tout de suite que nous échouons. À mi-chemin environ, au fond des gorges, nous décidons de sortir vers le nord même si ce n’est pas facile. Le terrain que nous voyons devant présente les mêmes difficultés que nous éprouvons depuis trois heures. Il y a des différences majeures comparés à notre passage en 2011: il y a plus d’eau dans la rivière parce qui’il avait plu quelques jours auparavant. Nous partons avec des chaussures de montagne et prévoyons donc de rester au sec. Nous avons certes des chaussures d’eau avec, mais pas assez de sacs étanches pour passer des plans d’eau à la nage avec tout notre matériel. De plus l’eau est très froide cet été. Dernière différence: apparemment le lit de la rivière était en 2011 balayé par des crues car il n’y a pas beaucoup de végétation gênante. C’est différent en 2019, les buissons sont un facteur aggravant pour nous.
La partie resserrée des gorges entre le Pont des Passadoires et le Pré du Pont de Madame fait à peine 2,4 kilomètres. On voit sur la photo aérienne que le terrain est fortement accidenté, mais ce n’est rien d’atypiques pour des gorges dans le pays calcaire du sud de la France. Il y a en tout cas peu de dénivelé (70 mètres), c’est trop peu pour intéresser les adeptes du canyoning . En plus, un bon chemin débute à l’ouest, il avance de 400 mètres vers le nord-est sur la rive orographique droite (nord) et des vieilles balises se trouvent jusqu’à 800 mètres. Au Pont de Madame sont affichés les règlements pour la pêche dans les ruisseaux de la région et l’Artuby y est mentionné. Nous partons donc du principe que le sentier est utilisé et aménagé par des pêcheurs. Souvent ces sentier longent toute la longueur d’un cours d’eau. Ici ce n’est apparemment pas le cas.
Nous commençons donc le récit en photos.
Pré du Pont de Madame à la zone ouverte après la chaîne
Il s’agit d’une portion de 650 mètres environ. Jusqu’à la chaîne tout est clair.
Le début du sentier se trouve entre les buissons à gauche du gué sur l’Artuby à l’est du grand pré. Ici il est facile et large.
Sur le Pré du Pont de Madame, il y avait une industrie dont les vestiges sont encore visibles. Le lac visible est servait à alimenter le canal et celui-ci faisait tourner une scierie et un moulin.
Ce lac turquoise semble accueillant, mais il reste froid aussi en été. L’eau chargée de calcaire n’y est pas limpide et on en voit pas le fond. Nous n’avons jamais essayé d’y mettre un pied.
Encore à la hauteur du lac, les rochers commencent. On monte d’un cran sur un rebord rocheux. Sur la photo de gauche, on voit une balise rouge sur le rocher en haut à droite. Toutes les balises et tous les cairns qui suivent n’ont rien d’officiel.
Il n’y dans ces gorges que très peu de strates calcaires horizontales continuant sur une bonne longueur. On reste le plus souvent sur des rebord rocheux changeants. Les montées et descentes se répètent de manière constante.
Nous ne sommes descendus que pour voir, le sentier continue plus haut. On pourrait passer ici, mais il y a des vasques profonds, des algues glissantes sur les rochers et nous ne sommes pas équipés pour nager avec notre équipement.
Après un passage plus bas, on remonte de nouveau. La photo montre la vue retour vers la partie resserrée à la sortie des gorges.
Bien que le sentier est le plus souvent bien visible, il connaît très peu de passages et la végétation reprend ses droits.
Il faut vraiment s’obstiner à avancer tout droit ici, à droite en bas n’attend que l’abîme. Nous sommes de nouveau à peu près une dizaine de mètres au-dessus de l’Artuby.
Devant nous suit une entaille rocheuse comme il y en aura plusieurs sur ce versant. Souvent on y trouve des grands arbres. Dans ce premier cas, nous passons dans le creux et à gauche du groupe d’arbres le plus bas. Ensuite on reprend un rebord rocheux similaire pour avancer.
On voit devant qu’une autre entaille suit, ici on passera plus haut entre les derniers arbres.
Par moments, on passe assez près du canyon intérieur de l’Artuby et on est plus haut que la cime des arbres.
Ce sympathique rebord rocheux semble voué à nous mener loin, mais non, on voit sur les photos qu’une autre entaille le coupe. Il faut revenir quelques mètres sur ses pas et descendre sur la droite. La photo plus bas indique l’endroit. On ne descend que d’un cran jusqu’au niveau où ne suit que la paroi verticale et on longe alors ce bord.
Devant, les flancs sont moins raides, mais cela ne signifie pas que la voie est plus facile. Juste devant à gauche suit un passage sécurisé avec une chaîne.
Cette chaîne est en bon état et le chemin se trouve ici dans une portion très resserrée du canyon. Nous la connaissions d’un autre essai de passage en 2011. L’existence ce cette chaîne nous a laissé supposer qu’il est possible de passer dans l’ensemble des gorges entre les Pont de Madame et le Pont des Passadoires.
Nous sommes encore très en hauteur par rapport au cours d’eau et il reste une partie rocheuse assez verticale avant de passer dans la partie avec le versant un peu moins raide sur la rive droite.
On voit bien ici qu’il n’y a plus de trace évidente d’un chemin. C’est assez fréquent dans les endroits peu empruntés: quand le terrain est difficile, les passages sont visibles car usés par les randonneurs, pêcheurs, chasseurs et le gibier. Dans les zones ouvertes, tout le monde cherche un passage entre les buissons. Nous faisons ici pareil, nous avançons à l’horizontale, le tout pour revenir sur nos pas et pour descendre vers l’eau. Nous devons préciser que nous ne sommes pas sûrs que ce soit la bonne route.
Vers l’avant, en gardant la hauteur, le versant est moins raide mais les éboulis sont glissants et la végétation est très gênante. Il se peut qu’il y ait aussi une sente qui longe en hauteur, en tout cas, nous ne l’avons pas trouvé. En 2011, nous avions le même situation. En partant du principe que la sente est un sentier de pêcheurs, il se peut très bien que le chemin s’arrête là parce les vasques devant se prêtent à la pratique de la pêche.
Ici, nous commençons progressivement à descendre en visant le grand arbre feuillu en bas à droite. On ne suit donc pas la ligne droite à gauche, mais le bord rocheux à droite en bas avec le buis entre les deux parties rocheuses.
Nous descendons vers le rocher au centre haut de la photo. Ici se trouve un passage délicat. La roche dure est inclinée vers le bas et du gravier ruisselle par-dessus. C’est donc très glissant, peu importe avec quel type chaussures. Au point de la photo de droite, nous nous retournons pour descendre en un lacet vers le cran plus bas.
Nous descendons vers l’eau sur les blocs visibles à droite et vers le pin. Là, on ne sera pas encore au bord de l’eau.
La photo est trop incliné en direction du vallon. On voit ici en tout cas le creux pour descendre en direction de l’eau. La descente est assez verticale, mais on peut se tenir à divers endroits.
Le repère est encore le pin que nous avions vu d’en haut. On vise un passage à gauche de celui-ci. Sur la photo c’est exactement au centre.
Après le pin, nous gardons la direction vers le bas et en direction amont, nous visons le chêne maintenant.
Juste avant le chêne se trouve une marche rocheuse trop haute à notre goût, on peut la contourner par la droite.
Nous descendons marche par marche jusqu’au dernier rocher visible entre la végétation, puis nous tournons à gauche pour reprendre la direction amont de la vallée.
À gauche de la photo horizontale en bas, nous arrivons en bas dans le lit de la rivière. Là, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. Entre les rochers se trouve de la végétation très dense, de l’eau ou les deux à la fois.
Les photos suivantes annoncent le terrain pour la suite: à gauche un plan incliné entre 30 et 40 degrés et des rochers calés contre. Ici c’est un petit qui est facile à passer, plus loin devant, ils prennent la taille de caravanes.
Le plan incliné est couvert de gravats et donc glissant et il n’est pas forcément dépourvu de végétation. Du côté de de l’Artuby ce n’est pas mieux, le plan incliné continue et la l’eau devient vite profonde. Le tout ce complique bien sûr en présence de gros rochers sur cette voie étroite.
Ayant été jusqu’ici en 2011, nous nous rendons compte qu’il y avait beaucoup moins d’eau à l’époque et que nous pouvions faire plus simplement des détours par le lit de la rivière. Aussi étions nous à l’époque chaussés de chaussures d’eau. Cette différence nous complique le passage en 2019. Mais nous cherchons de toute manière un passage hors de l’eau.
Ici, nous regrettons de ne pas avoir tenté le passage en hauteur. Cependant en 2011 nous sommes aussi passés ici. Or jadis, il y avait moins de buissons. Apparemment ils avaient été emportés par des crues et ont repoussés depuis.
On voit clairement, que l’on ne peut plus bien se tenir sur cette pente rocheuse. Le rocher rond marque aussi le point de passage possible vers l’autre rive.
Excursion sur la rive gauche de l’Artuby
Vu que le plan devient de plus en plus incliné et qu’aucune sente n’est visible plus haut, nous passons la rivière ici et explorons la rive gauche en face en direction amont.
Les rochers agglomérées forment un petit barrage naturel.
Jusqu’ici, nous étions chaussés de chaussures de montagne hautes. Pour la traversée nous chaussons des vieilles baskets. Nous aurions dû changer plus tôt et faire des plus longues portions dans l’eau. Mais André était persuadé de trouver un sentier hors de l’eau en amont de la chaîne.
On voit en face la hauteur du plan incliné rocheux. Le chemin y aboutissait à mi-hauteur à gauche. En partant du principe que c’est un chemin de pêcheurs, il est peu probable qu’il passe tout en haut sous les rochers. Enfin, c’est notre théorie du moment.
Au début, nous avançons bien. Cependant, il nous faut monter de plus en plus haut dans l’ubac. On passe mieux parce que les arbres sont plus grand, mais le terrain devient de plus en plus raide et il est couvert de feuilles mortes et de terre meuble.
Nous sommes encore très près de l’eau au début et la mousse et les feuilles mortes sont glissantes. De plus, nous avons toujours nos vieilles baskets au pied et non pas les chaussures de montagne.
Après le rebord bien aisé, le terrain nous force à monter. Les rochers sont cassés et tous ne tiennent pas bien bien en place.
Ce qui ressemble à un chemin n’est qu’une marche de terrain. Ici, il n’y a aucune trace de passages. La rive sud, le plus souvent à l’ombre, est complètement différente de la rive nord au soleil.
Nous retrouvons de la roche et espérons passer sur d’autres bandes rocheuses moins exposées et moins couvertes de végétation. La photo est une vue retour.
Après les rocher en surplomb, le terrain vague reprend. La végétation couvre des éboulis meubles, redevient plus dense et la pente devient de plus en plus raide. En haut, on entrevoit des rochers plus verticaux. Le tracé GPS montre que nous n’avons fait qu’un peu plus que 100 mètres sur la rive sud. Nous décidons de rebrousser chemin, de retraverser l’Artuby et de continuer comme prévu sur la rive droite avec tous les doutes possibles.
Nous descendons plus tôt vers l’eau et André tente un passage vers l’avant dans l’eau à partir cet endroit. Or devant, près de petites cascades, l’eau lui arrive à la poitrine et nous n’avons pas assez de sacs étanches pour tenter le passage. De toute manière, nous ne sommes pas ici pour une randonnée aquatique, nous cherchons un sentier au sec!
Nous n’avons donc rien gagné sur la rive sud et en traversant plus en amont ce ne sont que 80 mètres d’avancés au prix de vêtements mouillés. Mais il fait de toute manière très chaud.
Passage à la deuxième zone ouverte
La rive nord reste pareille à elle-même: passages en bas sur des plans inclinés en bordure de zones ouvertes, montées plus haut aux passages où l’Artuby s’entaille plus profondément et croisement de ravins latéraux de toutes les formes.
Un peu énervés, nous omettons de prendre des photos pendant une dizaine de minutes. Nous retrouvons le méchant plan incliné, mais nous n’hésitions pas de faire des écarts dans le rivière étant désormais chaussés de chaussures d’eau. Sur la photo nous longeons la rivière à gauche du pin au centre, la montée commence peu après.
Il y a bien des strates horizontales plus bas mais sans rebord. En haut, le terrain reste incliné et accidenté. Mais nous passons bien au début.
Nous retrouvons un trace humaine. Le passage un peu en hauteur après le plan incliné est logique. Mais comment passer le cette pente entre la chaîne et ici?
La trace descend avant le grand arbre devant. Elle est visible en bas à droite après le buis au premier plan sur la photo de droite.
À l’avant suit un passage large où nous pouvons marcher au bord de l’eau. Tout en bas, on abouti comme avant sur des blocs rocheux, mais ils sont plus faciles à passer.
Ce tas de pierres nous signifie que nous sommes sur la bonne voie, mais que quelque chose change aussi ici. En effet, nous devons remonter pour ne pas finir à glisser sur les algues de la dalle platte. Le bois devant aboutit entre la paroi et la rivière.
La végétation et le plan incliné nous forcent de nouveau vers le niveau de l’eau. Ici nous nous demandons de nouveau s’il n’y a pas un sentier plus simple plus haut. Mais cette situation est courte, plus loin devant, les strates horizontales reprennent.
Le terrain semble plus prometteur devant. Les rives sont dégagées et devant suivent des strates horizontales étagés qui permettent normalement de mieux passer. Nous marchons à droite du grand grand pin.
Nous retrouvons ici une trace humaine déjà fortement effacée. Sur le rocher au milieu de la photo se trouve à droite du centre un trait jaune. Il s’agit d’une balise, d’autres suivront. Elles ne sont pas toutes logiques, surtout l’orientation des traits ne correspond en général pas à la direction à suivre.
Ici, il faut monter sur le premier rocher, avancer, mais passer à droite du mur devant.
Sur la photo horizontale en bas, la balise se trouve à gauche.
Nous passons ici dans la zone de states horizontales. l’Artuby est enfoncé et ce plateau facile reste entre l’eau et la falaise plus raide à gauche. Le courant d’eau est ici assez profond et calme.
Ayant retrouvé des balises et étant en terrain facile sur ces strates calcaires horizontales, nous nous permettons une pause pour midi. Ce repos est bien nécessaire après les déboires dans les plans inclinés, le détour inutile sur l’autre rive et la végétation récalcitrante. Nous avons fait un peu moins de la moitié de la distance dans le canyon et nous espérons que les difficultés majeures sont derrière nous.
Nous nous trompons cependant!
Cette zone accidentée est longée par des plateaux en hauteur faciles et larges. Bien sûr, les plateaux sont entaillées régulièrement.
Passage au-dessus de ravins latéraux de plus en plus hauts
Plus loin en amont, les larges plateaux se transforment en marches couvertes de buis et de jeunes pins.
Malheureusement les plateaux massifs se terminent, un terrain pentu suit. Il est composé de petits rochers, de gravier et de buissons gênants.
Confiants à la pause, nous recommençons à désespérer et nous cherchons des alternatives de sortie. Nous savons que la crête au nord n’est pas très haute et qu’il y a une piste forestière de l’autre côté qui ramène facilement au Pont de Madame. Or ici la falaise interdit tout passage facile. Nous continuons donc.
Nous suivons cette marche rocheuse peu prononcée et rendu désagréable par les ronces et autres buissons.
Après les strates horizontales, nous gagnons de la hauteur. Nous passons plus haut que les arbres qui poussent au bord de l’eau.
Quand on ne peut pas passer sur la végétation, on passe un étage au-dessous.
Vue retour. Ces grands arbres poussent en général à des entailles dans la roche qui se poursuivent plus haut dans le versant. Pour nous cela signifie de monter encore plus. On voit aussi en face que les strates montent vers la gauche et donc en direction amont et est.
La marche rocheuse nous amène plus haut. Les blocs sur la droite se trouvent au bord de la partie plus profonde du canyon où coule l’Artuby. Sur un des rochers devant se trouve une balise jaune ternie et un peu plus loin un cairn qui confirme que nous sommes sur la bonne voie.
Ici, nous passons à gauche du grand chêne le plus près de l’eau, mais sous les autres.
Par la suite, nous marchons dans le tiers bas du plan pentu. L’Artuby est enfoncé bien loin dans son canyon à droite.
Nous ne voyons pas d’autre solution que de contourner l’entaille devant nous loin en hauteur sous la paroi, donc aussi à gauche de l’arbre au pied des strates horizontales.
Nous nous trouvons toujours sur un reste d’une sente peu visible.
Le belle vue vers l’avant sur la photo de droite nous fait désespérer. Les versants devient de plus en plus abruptes, des blocs énormes obstruent l’Artuby et une végétation dense couvre le fond de la vallée. Il se peut qu’il y ait des passages ici, c’est ce qui reste à élucider.
Pour passer l’arrête, nous prenons le passage théoriquement logique, mais on ne reconnaît plus aucune trace. Vue retour.
Montée vers la crête
Nous sommes à bout de souffle et nous prenons ici la décision de quitter la vallée par la crête nord à gauche dès que possible. Cela ne marche pas encore ici, mais un peu plus loin.
Nous avons gagné considérablement en hauteur. L’Artuby est ici quelques 60 mètres plus bas.
Nous sommes donc à 60 mètres au-dessus de l’Artuby. Devant, nous avons vu qu’il faudrait forcément descendre vers les grands blocs. La carte OSMAnd (il n’y a aucun réseau au fond des gorges) nous indique que la crête est environ 70 mètres plus haut et à priori il n’y a pas de parties verticales ici. Nous tentons notre chance sachant que des revers et des passages délicats sont programmées. Ce genre de terrain n’est jamais facile sur les longues portions.
Au fond l’arête de strates horizontales dans la vue retour. La paroi rocheuse tourne vers la droite et vers la crête, en montant nous resterons logiquement au-dessous.
En montant, nous voyons que le versant de la rive sud est moins haut. Mais nous savons aussi que l’étendue calcaire boisée peut être pénible. De plus il y une autre paroi rocheuse avant de retomber sur une autre piste.
Nous gagnons de la hauteur et le terrain reste à priori praticable. Cependant des roches dures apparaissent, ils sont penchés vers le bas et couverts de graviers.
Nous voyons clairement la suite théorique. Uniquement la rive sud et droite reste praticable et il y a le même cocktail de parties hautes, de rochers, de montés et descentes, parties glissantes au bord de l’eau etc. Le défi reste à relever.
Les buissons sont des genévriers aux aiguilles très pointues et aux tiges très dures. En short, il faut les éviter à tout prix. C’est seulement possible sur les rochers.
Derrière se trouve le terrain plus en amont du versant nord des Gorges de l’Arruby. On reconnaît bien que la zone reste accidentée et que nous sommes sans doute monté dans le seul passage à peu près aisé.
Nous sommes à quelques mètres sous la crête au nord de l’Artuby. Les genévriers sont de plus en plus denses. Nous n’avons plus le choix, nous devons forcer le passage au risque de nous nous arracher la peau. Le terrain est facile, mais les genévrier sont les vrais rabat-joie.
Passage de la crête et retour au Pré du Pont de Madame
Notre but était de descendre juste en face vers le nord, donc à droite sur la photo. Or ce versant (le Marripey) est composé d’une végétation basse pire que sur le versant sud par lequel nous sommes montés. Nous longeons donc la large crête plate vers l’ouest. Le terrain est en principe facile, mais cela reste du karst. Nous sommes fatigués et ces rochers sont propices à trébucher.
Nous longeons la crête jusqu’à trouver à droite une forêt à peu près haute avec moins de ronces et de buissons bas. Cela se produit après environ 300 mètres. Il n’y a aucune sente ici.
La piste en bas nous ramène au Pont de Madame.
Nous revenons à l’aire de pique-nique au but du pré. On prend d’abord une douche froide, on boit beaucoup on mange un peu et on se repose surtout.
Conclusion: il y a un chemin sur les premiers 400 mètres jusqu’à la première zone plus large. Les balises et les cairns qui suivent sont des aides pour les points cruciaux, mais le terrain reste naturel, difficile et en partie pénible. Cela continue sans doute ainsi sur le reste du parcours. La sortie par la crête est possible à divers endroits parce que les longs passages de falaise dure manquent.
Bravo pour ce beau périple !