Johann Wolfgang von Goethe
L’Italie du Col du Brenner à Naples et la Sicile.
Période du voyage 1786-1788, date de parution 1817. Original allemand. La date de cet article est approximativement celle du retour de l’auteur en Allemagne.
Environ 490 pages dans deux tomes de différentes longueurs, les versions d’origine contiennent des gravures de dessins d’antan. Il s’agit d’un récit de voyage provenant du journal et de la correspondance échangée avec des amis et des collègues en Allemagne. Titre d’origine: Italienische Reise. Il ne semble pas exister de traduction française complète.
Version numérique allemande sous divers formats: Italienische Reise volume 1 et volume 2. Ces versions sont toutes sans illustrations.
L’auteur entreprend un véritable voyage d’études comme c’est habituel à l’époque pour les lettrés. Il ne s’agit pas d’une expédition en terres inconnues, Goethe suit les traces et la documentation déjà existantes de ses prédécesseurs. Les gens de lettres, les historiens et les scientifiques de la terre (géographes, géologues) voyagent beaucoup sur les terres de l’Antiquité, l’Italie est en plus facilement joignable. Nous sommes à la fin du 18e siècle, cependant toujours à l’ère du voyage en calèche et en voilier sur la mer et sur les lacs. La vapeur d’eau ne meut pas encore les transports et ainsi les étapes journalières dépassent rarement les 40 kilomètres. Ceci explique la durée de plus d’une année.
Le livre est agencé en chapitres journaliers commençant toujours par une date. Celle-ci peut se répéter plusieurs fois de suite. Il s’agit de juxtapositions des notes de son journal et des lettres qu’il avait envoyé à ses connaissances en Allemagne. Goethe reste très général sur les populations qu’il rencontre, décrit la géographie et la météo et fait ou fait faire beaucoup de dessins au crayon. Dans ce sens, ce récit se lit un peu comme un compte Instagram d’un voyageur actuel. Il pose aussi lui-même:
Il s’agit d’un auteur et il recherche dans les villes qu’il visite des théâtres et des collègues. Ces passages sont parfois un peu longs si on ne s’intéresse pas trop à l’histoire de la littérature italienne du 18e siècle. Dans les lieux qu’il visite, il recherche les grands classiques, mais parfois il se perd dans des villages dont il a entendu parler lors de son voyage. Ainsi on peut aujourd’hui encore y trouver des indications intéressantes.
Goethe voyage bien avant Alexandre Dumas et dans un tout autre cadre. Goethe est déjà auteur accompli et ceci lui ouvre des portes auprès de l’aristocratie dirigeante. Il s’intéresse aussi à la botanique et à la géologie, il n’hésite pas à référer sur ces thèmes. Mais contrairement à Alexander von Humboldt, Goethe n’a pas d’approche scientifique dans ces thèmes, beaucoup de ses postulats sont simplement faux.
Le deuxième volume est moins intéressant géographiquement parce qu’il bouge moins et revient à des places visités à l’aller.
Chateaubriand entreprend un voyage similaire vingt ans plus tard.
Photos récentes
Visite de Rome en décembre 2012.
Viste de Naples en mai 2006.
Visite de Sicile en décembre 2017.
Visite de Perugia en automne 2011.
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