La ville de Gênes vaut le détour et comme elle est rarement sur notre route, nous en profitons pour la visiter durant la journée. Il n’est pas facile de garer le camion en ville et nous choisissons le terminus haut de l’un des funiculaires (Righi-Zecca) pour stationner gratuitement. L’accès est long, mais ici il y a de la place est quelques gros camping-cars ont eu la même idée.
Nous n’avons pas préparé longuement notre visite. Avec le report du départ de la compagnie navale, nous avons toute la journée devant nous et visons les points importants de la vieille ville avant de d’explorer le port et le phare.
Righi
D’en haut, on a une bonne vue et le funiculaire fait partie du réseau de transports en commun. La météo est belle, mais un méchant vent froid balaye toute la ville, nous partons habillés comme chez nous en Tyrol, pourtant il fait bien +12°C.
Nous voyons aussi vers un site à visiter dans le port de la ville: la Lanterna di Genova. C’est le plus haut phare d’Italie et le second plus haut phare du monde après celui de l’île Vierge.
Le vent ne réussit pas à balayer tous les nuages à l’horizon et en hauteur.
Le distributeur de ticket se trouve au terminus. Le terminus bas (Zecca) est caché dans une maison, il faut savoir le retrouver pour rentrer le soir. Le funiculaire a été installé en 1912, les voitures actuelles (couplées par rames de deux) fabriqués par la Carrozzeria Chinetti di Varese datent de 1990. Il y a plusieurs stations intermédiaires, mais uniquement en haut. Comme les rames sont reliées par le câble commun, la rame du bas fait des pauses en plein tunnel.
Dans le centre-ville de Gênes
Il y a plusieurs grands tunnels dans le centre-ville, la Galleria Guiseppe Garibaldi date de 1927. En haut, une tour dans le jardin du Palais Nicolosio Lomellino (Palazzo Podestà), elle servait initialement de château d’eau pour l’irrigation du jardin.
La photo du haut montre aussi l’accès bas à l’Ascensore di Castelletto. La porte au centre (à l’avant de la voiture) donne sur un long tunnel piéton menant à deux assesseurs montant vers le Belvedere Luigi Montaldo. La partie haute de l’ascenseur se voit à droite de la tour blanche.
Le long tunnel piéton mène à deux assesseurs montant vers le Belvedere Luigi Montaldo. Les ascenseurs sont récents, mais les accès et le cadre datent de 1910. On monte de 57 mètres.
Vue du haut de l’ascenseur vers la colline au nord-est. Tout est construit de grands immeubles.
Vue vers le sud et le centre historique de Gênes.
Nous descendons vers le centre encore plus confus. Les ruelles du centre historique de Gênes sont très étroites et très sombres. En été, cela est un avantage, mais en hiver, ces couloirs entre les maisons sont des véritables frigos, le soleil n’y pénètre que des fractions de minute.
Ce centre n’est cependant pas mort, il est habité et on trouve des magasins de toutes sortes. Ce sont surtout les magasin d’alimentation qui attirent nos regards. Beaucoup sont visiblement assez anciens. Nous y achetons quelques bonnes choses pour notre casse croûte.
Nous avançons vers les palais de ville du 13e siècle. Ils datent de l’époque de la rivalité des villes italiennes, principalement avec Venise.
Tout ce quartier fait partie de la zone d’influence de la famille Doria. Hormis les bandes blanches et noires, on trouve beaucoup de détails architecturaux.
Parmi ces palais construits très près l’un de l’autre, se trouve une petite place qui forme le parvis d’une église de la même époque.
La façade blanche (mabre) et noire (pietra di promontorio) de l’église San Matteo date du 13e siècle. Les parties blanches contiennent des inscriptions latines relatant les actions de la famille Doria. La partie basse de la fenêtre de droite est formée par un ancien sarcophage romain tardif.
Autour du centre, les palais sont plus jeunes et datent du 18e siècle comme celui en bas qui est reconstruit en 1777 en style monumental.
Au passage d’une entrée de palais citadin, un statue est éclairée dans l’entrée sinon sombre.
En Italie il faut des moyens massifs pour empêcher le stationnement sauvage.
La fin du 19e et le début du 20e siècle ne sont pas moins pompeux.
La Cattedrale di San Lorenzo est consacrée en 1118. L’alternance du gris et du blanc sur la façade, procédé assez commun dans la Ligurie, appuie l’aspect massif de l’ensemble, et la rapproche du style roman, tandis que les trois portails ornés de multiples statues la rapprochent des cathédrales gothiques de France. Les alternances se portent également sur les colonnes. L’escalier majestueux est entouré de deux murs portant des lions. (Source: Wikipédia)
L’escalier majestueux est entouré de deux murs portant des lions.
La séparation de cette nef des deux collatéraux est assurée par une rangée de colonnes, surmontées d’un second niveau de colonnettes. L’ensemble est très aérien. En revanche, la voûte de la nef est sans aucune décoration, ce qui contraste fortement avec la surabondance des coloris des fresques du sanctuaire. (Source: Wikipédia)
La cathédrale n’est pas la seule église très ancienne de Gênes, l’église San Donato date du 12e siècle et arbore un campanile octogonal.
En sortant de la cathédrale, nous croisons le défilé du Confuoco. Il s’agit d’une cérémonie retraçant un événement historique. On joue la rencontre annuelle de l’évêque qui va se plaindre chez le doge de toutes les promesses que celui-ci n’a pas tenues. Le destinataire du message est aujourd’hui est le/la maire de Gênes.
Le défilé est composé de personnes habillés en costumes du 14e siècle. Durant la parade, ils font des arrêts pour jongler et pour lancer en l’air leurs fanions et drapeaux.
Sous la vieille ville passe la Via Aurelia en viaduc devant palais et maisons. Ce n’est pas très charmant, mais côté mer suivent aussi les chantiers navals. Gênes est définitivement tournée vers la mer.
On trouve ici aussi des palais, comme celui ci-bas. Le Palazzo San Giorgio est construit en 1260 par l’architecte cistercien Oliverio, les matériaux de sa construction proviennent de la démolition de l’ambassade vénitienne de Constantinople, obtenus de l’empereur byzantin Michel VIII pour l’aide génoise contre l’empire latin. En 1481-1482, le peintre Carlo Braccesco orne les façades de fresques en trompe-l’œil. Il est, depuis 1903, le bureau des autorités portuaires de Gênes. Situé à proximité du centre-ville, du vieux port et de l’Aquarium de Gênes, il ouvre périodiquement ses portes au public et reçoit des expositions sur l’histoire de la ville.
En fin d’après-midi, nous prenons le café et quelques « dolci » dans un des cafés réputés de la ville. L’influence austro-hongroise est indéniable.
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